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* periode_joumon



D'à peu près -300 à +300 après JC.

Du nom d'un lieu près de l'université de Toukyou où les archéologues ont découvert un nouveau type de poterie, plus fine, mieux décorée.

Les hommes de cette période sont plus grand de 2 ou 3cm et présentent un visage plus plat. Ceci indique peut être qu'une vague d'immigration à eu lieu vers -300, de façon très rapide, surtout dans l'ouest. L'est du Japon, territoire le plus évolué fin Joumon, résiste à cette nouvelle culture, à l'instar de Hokkaido qui reste préservé et continue de développer la culture Joumon. Okinawa développe sa propre culture.

C'est à cette période qu'apparaissent réellement au Japon l'agriculture, l'usage du fer et du bronze (fonctions majoritairement rituelles, pas utilitaire), le métier à tisser et un système de chefs (et l'arrivée de guerres à plus grandes échelles, ainsi que des fortifications autours des villages - ce comportement belliqueux coïncide souvent avec l'introduction de l'agriculture). Les Doutaku (銅鐸 - cloches en bronze) sont l'un des éléments culturel spécifique de cette période.

Des lingots de fer sont importés du sud de la Corée, on a pas trouvé de lieu de production au japon de l'époque. On en trouvera plus tard (période Kofun), lorsque les techniques de chauffe se seront développées (la création de fer demande des température bien plus haute que celle du bronze).

Ces migrants importent avec eux des techniques agricoles, qui étaient anecdotiques au Japon jusqu'alors, mais connues depuis quelques milliers d'années sur le continent (traces il y a 17.000 ans (!? à vérifier) en Chine puis très courante à partir de -8.000).

La riziculture qui apparait au Japon est déjà très élaborée, avec un système complexe d'irrigation et la pratique du repiquage (arrachage des plantules de riz d'une pépinière au stade de 3 ou 4 feuilles, et transplantation dans un champ = moins d'eau, moins de désherbage, plus de rendement -ceci est la définition actuelle, à vérifier si elle correspond). Les rizières faisaient 30 à 70m² en moyenne, mais on en a trouvé des rares d'environs 1000m². La récolte du riz se fait avec des couteaux de pierre ou des coquillages. Les bêches et les houes sont le plus souvent en bois. On stocke le riz dans des greniers surélevés de 2m avec 6 piliers au minimum. On pense que c'était déjà une agriculture collectivisée.

On cultive aussi le blé, le millet, le pois, le melon, le kaki, ainsi que le chanvre pour le métier à tisser.

Les Japonais ne pratiquent cependant pas l'élevage, alors que cela se fait partout ailleurs. La viande provient uniquement du gibier. Ils continuent la pêche, de plus en plus loin dans la mer.

Doutakus - 銅鐸





Doutaku du 3ème siècle, musée Guimet





Les Doutaku sont de mystérieuses cloches, dont la taille varie de 20cm à 1m20, en bronze (le bronze de qualité étant plus technique à produire, il était considéré comme très noble CHoJ1, p92). Aucun des textes fondateurs du Japon ne les mentionne. Elles étaient enfouies sous terre, mais jamais dans des sépultures à coté de morts, ni mises en valeur sur une colline.

Certain font le rapprochement avec une tradition Vietnamienne consistant à enterrer des tambours en bronzes semblables qui seront exhumés lors de cérémonies.

Il est possible que les Doutaku servaient dans des rituels en rapport avec la culture du riz. On peut voir en effet des représentations de travail agricole et d'animaux vivants dans les rizières sur les ornements. Peut être enterraient-on ces cloches pour qu'elles se chargent en énergie des dieux du sol.
Malgré l'absence de battant, elles portent des traces d'usures à l'intérieur. Peut être le battant était il en bois. Quoi qu'il en soit, elles ne sont pas faites pour résonner, donc l'apparence primait au son.

Fin du Yayoi et Himiko



A la fin de Yayoi, les cultures souterraines sont remplacées par les cultes du soleil.

Au 3e siècle, un texte chinois (魏志倭人伝, Gishiwajinden lit. « vie des habitants de Wa dans les chroniques de Wei » -dans le Wei Chih ?) mentionne la reine du puissant Yamatai (province située soit en Kansai, soit à Kyuushuu) nommée Himiko, qu'ils désignait comme "prêtresse du soleil" et à qui ils donnaient des pouvoirs surnaturels. Elle réunifie plusieurs territoires et aurait envoyé des ambassades en Chine. Les textes chinois indique sa naissance en 182 et sa mort en 248. Le Nihon Soki la confond avec l'impératrice-consort légendaire Jinguu (神功皇后), mais ceci est rejeté par les historiens.

Sa tombe aurait été découverte en mai 2009, mais l'Agence impériale refuse son ouverture en raison de son caractère sacré.

Les textes chinois désignent le Japon de cette époque comme le pays des Wa (倭, nains). Ils expliquent que le pays unifié par Himiko avait un gouvernement organisé qui collectait des taxes, que les hommes de rangs supérieurs avaient des titres (sans correspondances avec ceux de Corée ou de Chine), avaient plusieurs femmes et qu'un homme de rang inférieur qui le croisait devait s'écarter de son chemin et s'agenouiller.
Il est écrit que la situation politique est devenue ingérable à la mort de la reine shaman.



* Période Kofun