= Société =


Ceci est une copie BRUTE des notes du cours magistral.

Ayant remarqué que je perdais trop souvent mes feuilles de cours, les notes sont désormais stockées ici avant d'être vérifiées puis intégrées au site.

Rien n'a été restructuré. Rien n'a encore été vérifié. Aucune date, aucun nom, aucune théorie... Il peut y avoir eu des erreurs de prise de note. L'enseignant peut avoir orienté ses cours selon ses visions idéologiques.




Aka "Anthropologie", notes prises dans le cours de Mr Dufourmont à destination des 2ème années de LC.

(13 octobre 2009)

Lire Oguma Eiji "la légence d'un peuple homogène"

L'origine du peuple japonais est très complexe. Le peuple n'est pas homogène. Les états nations sont des constructions, ils n'existent pas d'eux mêmes. Les thèses "d'âme japonaise" on été à la mode, c'est à prendre avec du recul. Cf le livre "le Chrysanthème et le sabre" de Ruth Bénédict datant de la 2nde guerre mondiale, il est aujourd'hui dépassé. A l'époque de son écriture, le gouvernement américain internait tous les américains d'origine japonaise. A partir d'interview des prisonniers, Ruth B. pensait trouver la mentalité japonaise (ce qui présuppose que chaque nation pense d'une façon qui lui est propre, cf "l'âme allemande" en 40 etc). Elle travaillait pour le gouvernement pour tenter de comprendre la mentalité des kamikazes, etc. Il est devenu une base. Après la guerre, on a utilisé ce livre pour expliquer les causes du miracle économique japonais et beaucoup d'ouvrage du même genre ont suivi. Ce genre d'ouvrage est à prendre avec du recul.

Le plus simple pour comprendre la société japonaise est de partir de la réalité. Il y a eu beaucoup de thèses sur l'origine des japonais. La plus connue est que les japonais ont des liens avec la famille "ouralo altaïque".
2 direction pour trouver l'origine des japonais :
1) étudier la langue japonaise.
2)trouver les liens ethniques des japonais avec d'autres peuples.

Dans les deux cas on s'est rendu compte que c'est un mélange très complexe.

1)Par la langue
La langue japonaise actuelle est une langue nouvelle et "standard". Elle date de l'ère Meiji (après 1868). Le japonais actuel est le dialecte de Tokyo qui a été transformé pour être adapté à la modernité (cf le français, avec les langues d'oc, d'oil, etc).
-Question d'étudiant : quand sont apparus les katakanas ?
Autrefois, les kajis servaient pour les noms étrangers, puis progressivement, sans décret officiel, ils se sont simplifiés d'eux même en katakanas. D'ailleurs, on utilisait de toute façon les katakanas si on écrivait pas en chinois classique pour retranscrire des sons japonais, ou des particules. Les hiraganas étant l'écriture des femmes à l'époque, puis on s'est dit que finalement, ça marcherait aussi bien pour les particules. Mais on a gardé les katakanas pour les mots étrangers.

Plusieurs dialectes au japon, divisés en deux grandes familles, une à l'est (et au sud) et l'autre à l'ouest (et au nord), région de Tokyo, caractérisée, pour simplifier, par "da" en fin de phrase. Pour l'ouest, c'est plus compliqué : on a un dialecte dominant au Kansai ou la terminaison des phrases est "ya", toujours pour simplifier. Il y a également des dialectes locaux, par exemple, au sud de Kakosima. On invite parfois des célébrités à parler dans leur dialecte local à la télé. Ces différences on tendance à s'estomper, mais aller à la campagne avec votre japonais universitaire, rencontrer un vieux et ne pas être capable du tout de communiquer peut encore arriver.

Pour Hokkaido, c'est du dialecte de Tokyo car les habitants de cette région y ont migré, mais on y trouve aussi la langue Ainou, qui n'a aucun rapport avec la langue japonaise. C'est la langue du pays avant le japonais. Beaucoup de nom de leiu sont en réalité d'origine Ainou (par exemple le mont Fuji). La langue revient à la mode par certains japonais voulant retrouver leurs origine mais à part ça, on peut la considérer comme morte.

Les Ainous se distinguaient physiquement des japonais : c'était le peuple le plus velu du monde. Ils ont depuis fusionné avec les japonais et ont quasiment disparu. Il existe des parcs Ainous, à l'instar des réserves indiennes, où des japonais déguisés jouent le rôle d'Ainou.

Il existe une troisième langue à Okinawa (archipel Ryukyuu). On l'appelle Okinawa ben ou Okinawa go. C'est la seule langue dont les liens avec le japonais sont indiscutables. C'est devenu une partie du japon en 1868, c'était auparavant le royaume Ryukyu. Il n'y a pas eu de colonisation donc la langue reste vivante.

A l'échelle continentale

Les savants japonais ont proposé l'idée que les japonais avaient des liens avec les mandchous, les coréens et les mongoles. Ces langues elles mêmes ont des liens avec les langues turques et également les langues de Finlande et Hongrie. Toutes ces langues se regroupent dans la famille des langues agglutinantes, avec verbe à la fin. Les langues européennes sont, elles, des langues à flexion. Il existe aussi les langues à "ton" (chinois). Toutes les langues agglutinantes n'ont pas à voir avec le japon (par ex le sumérien).
Toutes ces recherches ont été faites avant la guerre et réutilisés pour justifier les invasions japonaises sur le continent : les japonais venaient sauver leurs "cousins" des occidentaux.

Mais si il y a ressemblance entre la langue japonaise et coréenne du point de vu grammaticale (particule ha et ni, conjugaison), il n'y en a aucune du point de vue lexical (les mots ne se ressemblent pas comme italien/français, par exemple). Beaucoup de gens s'opposent donc à cette théorie ouralo altaique. On peut également rapprocher les japonais de d'autres parties du monde. Il existe des légendes communes avec les indiens d'Amérique du nord, ainsi que les malais, justement connus pour naviguer très loin. On trouve également des ressemblances lexicale, comme le fait de doubler un mot (naka naka).

Au final, on peut supposer que les japonais viennent de trois grandes régions : la Sibérie, l'Asie du Sud et le pacifique Nord jusqu'en Alaska.

Les recherches archéologiques ont montré que l'archipel a été colonisé à une lointaine époque à pied par Tsushima.

On présente les japonais comme un peuple homogène (même langue, origine, manière de penser), c'est faux. Certains veulent expliquer le japon comme étant un pays insulaire, un shimaguni, qui n'a jamais connu d'invasion étrangère, et prennent pour exemple les invasions mongoles ratés. Tout ceci est faux. pour ces personnes, le fait d'être une île expliquerait tout, ses contours permettent de bien définir ce prétendu "esprit japonais".On accorde trop d'importance à cette insularité.
Loin d'être une impasse, le Japon est un carrefour permettant d'aller directement de sibérérie au monde malais, il suffit de mettre une carte de l'Asie à l'envers pour saisir l'importance du japon comme pays de transit. Avec le développement de la piraterie, c'est encore plus le cas.

(20 octobre 2009)

(note perso, trouvé ces sites pour les mois et les souffles : http://www.bida.tw/society/html/Wind_Culture/2009/0217/1542.html http://kimonoya.main.jp/gyoji.htm http://catkid.pixnet.net/blog/post/25370810)

examen dans 4 séances

Lire anne cheng, histoire de la pensée chinoise.

La conception du temps chez les japonais repose à la fois sur des concepts locaux et des influences extérieures. A l'origine -et aujourd'hui encore- 2 calendriers : un d'origine japonais et l'autre d'origine chinoise. 3 actuellement avec le calendrier moderne. Le calendrier japonais n'est pas basé sur le mouvement des astres. On a que des restes parcellaires de ce calendrier. Pour désigner mois/jour/année, il existe moins de mots japonais que de mots d'origine chinoise. Exemple : とし (année)désignait un intervalle de temps entre 2 récoltes. Se désignait lui même auparavant comme la récolte elle-même. Autrement dit la conception japonaise du temps reposait sur l'agriculture. C'est l'aspect le plus ancien que l'ont peut avoir de la conception du temps (Note peros : ?). Les japonais ne réglaient pas leurs vies sur le mouvement des astres mais de manière très pragmatique sur des évènement naturels. Par exemple, la fleur nommée こぶし (辛夷) qui s'épanouit à date à peu près fixe. A son épanouissement, on savait qu'il était temps de récolter les rizières (note perso : à vérifier auprès du prof, les dates ne semblent pas coller, "early spring" d'après wiki). Selon les chroniques chinoises, les japonais ne connaissaient que deux saisons (printemps - labour, et automne - récoltes).

La langue japonaise ne nous a pas légué grand chose pour désigner le temps. Les noms des mois actuels sont, par exemple, chinois. Il existe cependant des mots japonais pour désigner les mois. Il en existait même plusieurs par mois, voici les plus courants, avec l'origine supposé des mots :

Le 1er mois : むつき, 睦月 : vieux terme, venant peut être du verbe むすぶ, "réunir, unir", car la famille se réunissait au début de l'année.

2e mois : きさらぎ、 如月 : Les mêmes caractères qu'en Chine pour désigner le deuxième mois mais la prononciation est ici japonaise. Plusieurs explications pour ce nom : soit il s'agit d'un mois froid, où est on obligé de porter des vêtements (さらきる), ce serait donc un jeu de mot, ou alors ce serait "le mois où les oiseaux migrateurs reviennent au Japon 来更来(きさらぎ). 3e explication avancée : le mois où le yang revient à nouveau : 気更来(きさらぎ), sens de conception chinoise donc douteux.

3e mois : やよい,弥生. On est à peu près sûr que c'est le mois "où les plantes commendent à germer" (printemps).

4e : うづき, 卯月 : le mois de la fleur de glycine (卯).

5e mois : さつき, 皐月 : vient à l'origine de さなえつき,さなえ indiquant la jeune pousse, début du travaux des champs.

6e mois : みなづき, 水無月 : peut être lu comme "le mois sans eau". D'autre dirons que c'est le mois "où il faut apporter de l'eau aux champs", car il se situe après la saison des pluies, où tout devient très sec.

7e mois : ふみづき,文月 : kanji de "mot", peut être à rapprocher avec la fête de Tanabata où on lisait des poèmes.

8e mois : はづき, 葉月 : Mois des feuilles qui virent au rouge, ou alors le "mois des germes qui arrivent à maturation" (穂張り月).

9e mois : ながつき、長月 : mois de "la nuit longue".

10e mois : très différent des autres, pas lié à un phénomène naturel. かみなづき (ou かんなづき, かんな étant "dieu" en vieux japonais), 神無月 "Le mois sans dieu". Selon une croyance où le dixième mois, mois des récoltes, tous les dieux se réunissent au sanctuaire d'Izumo, 出雲. Une ville abritant l'un des plus vieux sanctuaire du Japon. いす, vieux noms japonais pour でる, sortir + nuage 雲.

On pense qu'Izumo était une sorte de pays indépendant, région très puissante qui a longtemps tenu tête au tamato. Sanctuaire de Susano o.

11e mois. しもづき, 霜月, mois du givre.

12e mois, しわす, 師走, mois où les maitres courent. Peut être appelé ainsi car c'est un mois où les prêtres (ぼうず) sont occupés à faire des prières, etc. Le seul mois où on voit l'influence bouddhiste. Ou alors, il désignerait les servants des sanctuaires qui vont de maison en maison porter des talismants.

On voit dans tous ces mois que l'agriculture joue un rôle essentiel.

Le calendrier chinois, quant à lui, est un calendrier lunaire.太陰太陽暦 たいいんたいようれき.
Il est lui même le produit d'influence diverses.

Le calendrier chinois a été introduit au 6e siècle via la Corée par un moine coréen. Il n'est pas très différent des calendriers grecs et babyloniens. Il a été élaboré en Chine pendant la période des printemps et automnes (-722 - -407) période où le royaume des zu s'éclate et donne naissance à des états indépendants. On se base sur le mouvement de la lune : une lunaise, environ 29 jours, ce qui fait 12 périodes en un an. On avait des mois de 29 et 30 jours, mais il y a un décalage entre la lune et le soleil, ce qui fait arrivée à 354 jours. Pour compenser ça, tous les 19 ans, on ajoute un mois intercalaire, donc l'année comptais parfois 12 mois et parfois 13. Les japonais ont utilisé ce calendrier jusqu'à Meiji. Mais pas de disparition : fusion avec le calendrier grégorien. On a décidé que 一月 ne désignerait plus (fin ?) février mais le 1er janvier. Par convention, on a décalé aussi les mois de むつき etc.

En plus des mouvements de la lune, les chinois considéraient les mouvements des 24 souffles : 二十四節気 にじゅうよんせっき, correspondant aux étapes du mouvement du 気, les saisons. En fait, désigne les étapes du soleil dans l'année. Les lunaisons ont un aspect Yin, là c'est un aspect Yan.

1er souffle : りっしゅん, 立春, période où le printemps s'élève, à peu près 5 février. (2月4日 selon d'autres sources)

2e うすい, 雨水 souffle de l'eau de pluie : désormais, il pleut plus qu'il ne neige (19日2月)

3eけいちつ, 啓蟄(?), 5日3月, mois de l'éveil des insectes.

4e souffle de l'équinoxe de printemps しゅんぶん、春分, donc 21 mars.

5e souffle せいめい、清明5日4月. Période du souffle clair et brillant.

6e souffle こくう、穀雨, 20 avril "période où les grains pleuvent", c'est à dire la semaison.

7e souffleりっか、立夏, 6日5月, apparition de l'été.

8e souffle しょうまん,小満, 21日5月 "petite rondeur" (de l'épi). Turgescence de l'épi.

9e souffle. ぼうしゅ, 芒種, 6日6月 période où l'épi grandit.

10e souffle : げし, 夏至, point extrême de l'été, 21 juin.

3 - (3 novembre 2009)
Examen 17 novembre Histoire + Anthropologie, questions, kanjis à savoir.

11e souffle 小暑ショウショ 7 juillet.

Pour les saisons, on a vu qu'on a un souffle suivi du nom de la saison, par exemple, pour le 19e souffle (立冬) ou pour l'automne ou 立夏.
Au japon, on trouvera l'utilisation de certains de ces souffles. Les souffles ne sont pas à apprendre, ils ne sont là qu'à titre indicatif (il arrête de nous les donner).

Pourquoi les japonais n'ont-ils pas tout simplement adopté le calendrier chinois ?
Car il ne correspond pas aux réalités agricoles japonaises. Ils ont d'autres dénominations pour le cycle des mois et des années. C'est le cycle sexagésimal, cycle de 60 ans, reposant sur une conception différente. Il se base sur les 12 branches terrestres et les 10 tiges célestes. 干支 かんし, cycle de 60 ans.

Leur origine est mal connue, peut être en rapport avec un mythe chinois selon lequel il y avait 10 soleils qui apparaissaient à tour de rôle (intervalle de 10 jours). 旬 じゅん <= ce caractère aurait été créé à partir de ce mythe. Un jour, un archer du nom de Yin aurait abattu 9 soleil et en aurait gardé un.

Tiges célestes :
A noter que les 3 première tiges sont utilisées pour noter des listes genre "A) B) C)".

甲 コウ Rattaché à l'élément Yang car chiffre 1 (les impairs sont toujours yang et les pairs yin).
乙 オツ Yin.

En Chine, il n'y a pas seulement les Yin et Yang mais aussi 5 éléments de base (Feu Terre Metal Eau Bois). On a fait correspondre ces tiges. Les deux premières tiges correspondent au bois.

丙 ヘイ Yang, feu
丁テイ  Yin, feu
戊 ボ Yang, terre
己 キ Yin, terre
庚 コウ Yang, métal
辛 シン Yin, métal
壬 ジン Yang, eau
癸  キ Yin, eau

On retrouvera ces termes à notre époque pour l'énumération ou pour donner une notation.

12 branches terrestres :
Ce sont les mêmes que les signes chinois, d'origine persane, à l'instar de notre astrologie qui vient de Mésopotamie.

1)Rat 子(シ) 23h-1h Yang
2)Bœuf 丑(チュウ) 1h-3h Yin
3)Tigre 寅(イン) 3h-5h
4)Lièvre 卯(ボウ) 5h-7h
5)Dragon 辰(シン) 7h-9h
6)Serpent巳 (シ) 9h-11h
7)Cheval 午(ゴ) 11h-13h
8)Mouton 未(ミ) 13h-15h
9)Singe 申(シン) 15h-17h
10)Coq 酉(ユウ) 17h-19h
11)Chien 戌(ジュツ) 19h-21h
12)Sanglier 亥(ガイ) 21h-23h

Ces signes sont utilisés par l'astrologie.
Le commencement de ces cycles remonte à une date inconnue, les chinois les font remonter aux empereurs légendaires.
Pour faire correspondre ces 12 à 60 ans, il y a des combinaisons, on arrive à l'année de tel animal + tel élément + yin/yang.
Même si on fait correspondre, il y a le problème de notre calendrier qui n'est pas sexagésimal.
Par exemple, 1989, l'année commence le 6 février en Chine et va jusqu'au 26/01/1990. 1989 est l'année du serpent + terre+yan.

Au Japon l'année commence comme chez nous. Ils ont importé le calendrier, mais se sont retrouvé confronté au problème du début de calendrier. Les coréens, qui utilisaient le même calendriers, suivaient les ères chinoises, mais l'empereur japonais, qui n'a pas voulu se faire reconnaitre comme vassal a créé ses propres ères et a donc décidé d'un point de départ japonais du calendrier, lors de la fondation du 1er palais impérial (notre an -666 (NOTE : erreur du prof, il dira un cours plus tard que c'était en 660, pas en 666).
Précédente année du serpent + terre le 10 février 1929, année Yin (ou "cadette").

Puisque chaque personne nait telle ou telle année, elle est liée à un animal qui l'influence. En 1966, c'était l'année du cheval + feu. Les femmes de cette année cheval + feu avaient de grandes chances de tuer leur maris. Cette année-là on a eu une chute des naissances.
En plus de tout ça, les années dont le chiffre des unités est zéro ou un est rattaché au métal, 2-3 à l'aur, 4-5 au bois, 6-7 feu, 8-9 terre, en plus des branches. On tenait compte de ces différents éléments pour les mariages. 2 personnes chiens ne font pas un bon mariage. En revanche, sanglier + chien, aucun problèmes, c'est bénéfique. Les éléments s'éliminant les un les autres, certains dominent d'autres, par exemple, un chien eau sera dominé par un sanglier bois.

On a tout ça mais aussi les couleurs. 5 couleurs : bois=vert, feu=rouge, terre=jaune, metal=blanc, eau=noir ou bleu.
A l'époque Han, le palais était divisé en 5 et l'empereur devait résider dans telle ou telle pièce à dominance de telle couleur selon le moment, s'habiller avec telles étoffes, manger telles choses, etc. Cf le fen shui (風水 ふうすい en japonais).

Le nord-est est la direction des démons. A Kyoto, on a des montagnes partout sauf au sud, direction bénéfique par excellence. On a des monastères au nord-est pour faire barrage à la direction néfaste.

Les rites de l'année au Japon
Rites agricoles d'époque ancienne ou rites venus de Chine ou du bouddhisme. Au Japon, on a une tradition autochtone de rite qui tire sa tradition de l'agriculture. Le moment le plus important de l'année est le 正月 しょうがつ. Il correspond aujourd'hui au 1er janvier depuis 1868. Au Japon, l'idée de passage d'une année à une autre signifiait le renouvellement complet du monde. Appelé aussi parfois 大正月 おおしょうがつ, en opposition avec 小正月 こしょうがつ qui est la fin du 正月.
L'idée du 正月 est d'accompagner le passage de l'année. L'acteur de tout ça est un dieu shinto, 年神 としがみ. Sa venue et son départ son censé renouveler l'année et apporter une pureté nouvelle au monde et aux gens. Tous les rites vont être liés à la préparation de la réception du dieu, le fêter, et le raccompagner vers la sortie. Les rites commencent le 15 décembre. On prépare un support (un peu comme une crèche chez nous) pour accueillir le dieu : ce sont des montages de branches de pins tressés, ou encore une planche décorée, ou une balle de riz. L'utilisation de ces éléments n'est pas due au hasard. Le riz est l'aliment fondamental de l'agriculture de cette époque. Le pin est associé à la longévité. L'utiliser pour accueillir ce dieu permettrait d'acquérir longévité et bonne fortune.

4 - (4 novembre 2009)
On avait autrefois une variété de support, maintenant on a surtout le 門松 かどまつ. On pose ce dispositif, du pain de seigle (?) à l'entrée des maisons. Composé, à la base, de 3 branches de bambous. Symbolisant le ciel, la terre et l'homme, tradition assez récente liée à l'ikebana. Ils peuvent être de taille inégales. Soit on les coupe en biais, soit à l'horizontale.
(Il nous montre une photo) Pot avec des branches de pin, typique du kanto. Le pin vit très longtemps, le bambou est très solide. Dans le kansai, on a en plus des fleurs. On peut aussi mettre un cordon pour signifier que cet espace est sacré, qu'il accueille un dieu. Ce 門松 est l'axe du 正月.

Tout la période précédent janvier, on est censé aller trouver de quoi faire le 門松. Selon les régions, les dates, les conceptions peuvent être différentes.
Ensuite, on raccompagne le dieu en le brulant. Pourquoi le brûler ? Le passage du nouvel an est le retour de la pureté. Le toshigami est supposé emporter avec lui toutes les impuretés de l'année. Cette notion de pureté s'applique aux autres rites.

Puisqu'un dieu va passer pour emporter les impuretés, sa présence est sacré. La présence du dieu fait que l'existence humaine doit rester cachée, discrète. Il faut par exemple s'abstenir de sortir, et de préparer à manger. Comme il y a une présence divine il faut cacher l'existence humaine. Ainsi, pendant les derniers jours de l'année, on prépare un grand repas pour ne rien préparer après. Souvent, les derniers jours de l'année étaient consacrés à la préparation des 年越し蕎麦 としこしそば (nouilles pour franchir l'année). Ce ne sont pas des sobas spéciaux, juste rapides à préparer pour le repas du dernier jour de l'année. Avant de pouvoir les déguster, les japonais restent chez eux le dernier jour. Le 1er jour ils se rendent au temple. Le dernier jour de l'année est 大晦日 おおみそか. On est censé offrir des boules de riz aux dieu.
Souvent, on fait des pyramides de riz avec des décorations (おもち). Traditionnellement, on reste chez soi.
Le soit même les temples bouddhiques font sonner les cloches 108 fois fois.

Dans le bouddhisme on considère que l'homme a 108 vices. Ils ouvrent les temples pour que les gens sonnent les coups.

1er jour de l'année, 元日 がんじつ. Ce sont des jours fériés, de même que les 3 qui suivent, donc 5 jours de vacances. Le matin du 1er jour est le がんたん 元旦, pour visiter les temples et les sanctuaires. Ces visites sont les 初詣 はつもうで. C'est le grand évènement, tous les japonais se rendent aux temples. Le fait de d'aller aux temples est important : comme le Toshigami a enlevé toutes les impuretés, tout ce qu'on fait en 1er dans l'année est de bon augure. L'idée de pureté est très liée au cycle de la vie. Célébrer la vie contre la mort. Les 3 jours suivants sont consacrés à la visite de la famille et on mange ce repas spécial. 三が日 さんがにち repas spécialおせち料理. Ce jour censé faire une césure dans l'année. On place tous les aliments dans une boîte comme un bentou 重箱 じゅうばこ boite lourdes de nourriture préparés à la fin de l'année ou achetés. Ces 重箱 peuvent avoir 1, 3 ou 5 étages. Le 5e reste vide, l'idée est de laisser vide pour que les dieux viennent compléter le dernier étage. Dans la pensée chinoise, on préfère ce qui est inachevé plutôt que ce qui est achevé. C'est une coutume qui vient de Chine. Des documents l'attestaient depuis le début Heian. Pour compter les couches, on utilise le suffixe 重 じゅう. Il est tabou d'utiliser le chiffre 四, souvent associé à la mort, alors on utilise le kanji 与 よ à la place, 与える あたえる en kunyomi, signifiant "donner".

Ce sont des aliments qu'on bout, cuit, laisse cru, cuisine au vinaigre...
Le premier aliment de base au Kanto est le 田作り たづくり; sardines séchées mangées avec du Soja. Autrefois, les sardines échées étaient utilisées pour fertiliser les champs, on les mangeant on espère avoir une récolte abondante. Au kansai, on remplace ça par du 牛蒡 ごぼう, un légume, "grande bardane" en français. C'est la grande différence entre le kantou et le kansai, pour le reste, c'est pareil.

Le deuxième aliment est une sorte d'omelette, 伊達巻 だてまきsucrée, du poisson réduit en purée ou des crevettes.
伊達巻 proviendrait du nom d'un seigneur puissant du 16e siecle qui pouvait s'offrir ce genre de plat. Il aurait laissé son nom à ce plat.

3e aliment, du haricot noir sucré 黒豆 くろまめ. Jeu de mot avec l'expression まめに signifiant "être en bonne santée". Après, on a d'autres éléments selon les gens et leurs moyens.

蒲鉾 かまぼこ, un aliment qu'on retrouve très souvent dans la cuisine japonaise. Blanc, fait à partir de poisson, comme du surimi. On peut le colorer avec des ingrédients roses pour rendre le soleil levant (déesse du soleil et tous les symboles positifs associés).
Autre plat, 数の子 かずのこ, nom utilisé pour désigner les oeufs de hareng.
On espère être aussi prolifique que le poisson, autant d'enfants. On peut aussi comprendre 数の子 comme "enfants en nombre".
鯛たい, dorade, un jeu de mot avec おめでたい, forme polie de おめでとう=quelque chose d'heureux, de bon augure.
Autre jeu de mot 昆布 こんぶ, jeu de mot avec よろこぶ, se réjouir.
Un autre aliment, des oranges amères 橙 だいだい, jeu de mot avec 代々=sur plusieurs générations
Autre fruit, le kaki 柿 jeu de mot avec 嘉来 かき kanjis de bonheur + venir.

On mange aussi une sorte de fruit, le カチ栗.

Il y a aussi des rondelles de pousses de lotus 蓮根 はすね, ainsi que des langoustines rappelant des vieillards cambrés : on veut devenir aussi vieux que ces vieillards. On mange aussi une sorte de bouillon, 雑煮 ぞうに "beaucoup de choses diverses".

5 - (10 novembre 2009)
A l'origine, les 1ers jours étaient entièrement consacrés au repas et à la famille et on allait au temple le 4e jour (lié à la mort, tout ce qui est lié à la mort au japon est souvent lié au bouddhisme). Aujourd'hui, on ne les visite que le 1er jour. Il existe également la coutume d'offrir des cadeaux. A l'origine, offrande au Toshigami. Ca a beaucoup changé depuis muromachi (2e moitié 14e siecle) où il est devenu courant de s'offrir des cadeaux, des supérieurs aux inférieurs. Aujourd'hui ça s'est démocratisé, on offre plus des cadeaux qu'aux enfants (年玉 としだま).
Le repas concerne plutôt l'épouse, l'homme devait servir d'intermédiaire entre la famille et le dieu. Soit le chef de famille, soit ainé etc...un homme.
On l'appelait le 年男 としおとこ qui va chercher le pin dans la forêt, prépare le support, se rend dans les temples et les sanctuaires. Au départ le 正月 se déroulait sur tout le mois. ce qu'on appellait le 大正月débutait le 1er janvier. Par opposition, on parlait de 小正月, vers le 15 janvier (dans le kansai こどし).
Durant cette période, on brulait le support. On considérait qu'en le brûlant le dieu repartait en emportant les impuretés.

Rite de passage à l'âge adulte (13 ans, majorité sexuelle). La cérémonie consistait à pour le jeune garçon à se vêtir de ses habits d'adultes ( 元服 げんぷく). On parle ici d'une cérémonie concernant les guerriers ou les personnes de cours. Pourquoi au début de l'année pour passer à l'âge adulte ? Car c'est la période la plus bénéfique, renouveau, etc?
Après Meiji on a créé un "jour des adultes": pour célébrer le passages jeunes, le 15 janvier. 成人の日 せいじんのひ. A notre époque, le maire fait un discours devant les jeunes. Régulièrement les gens s'enivrent (car ils accèdent à la majorité et on le droit de boire de l'alcool) et on voit une série de fait divers. C'était le 15 janvier jusqu'à l'an 2000 et ça a été transféré au 1er lundi de février. Aujourd'hui le 成人の日 concerne les hommes et les femmes. Il ne faut pas confondre avec la cérémonie de remise des diplômes, souvent dans la même période. Les filles portent les yukata pour cette cérémonie (note perso : on me souffle que ce ne sont pas des yukatas).

Toute la période du 1-15 janvier était autrefois l'occasion de nombreux rites pour avoir le plus possible de chance.

Certains âge peuvent être néfastes. par exemple, pour les hommes : 25, 42, 61. Pour les femmes : 19, 33, 37. En plus de ça, les années peuvent être néfastes pour telle personne selon son signe.

Dans les temples shinto, on peut voir indiqué les âges néfastes pour l'année.

19 ans pour les hommes et 25 ans pour les femmes correspondent à l'accession de certains postes religieux (par exemple, porter le mokoshi, petit temple pendant la fête).

Toutes les actions faites au début de l'année sont considérées comme porteuses de sens. Par exemple, la première sortie dans la montagne, le fait d'y aller au début de l'année était une sorte de préparation des travaux agricoles à venir. On cherchait un arbre considéré comme représentant un dieu. On lui faisait des offrandes et reconnaissait son haut rang en lui attachant une corde au tronc. Plus tard, on le coupera et se servira de son bois pour cuire les repas destinés aux dieux. La première eau que l'on boit est considéré comme très bénéfique, de même que le 1er bain et le 1er rêve qu'on fait. Pour éviter de faire un cauchemar, on glissait sous son oreiller une image représentant le 宝船 たからぶね (bateau de la fortune, qui transporte les dieux de la fortune -un groupe de divinité mixé entre shinto et bouddhisme).

Les ites suivants sont dans la période du printemps. Il existe un vieux rite qui a survécu sous une forme appauvrie, le 節分 せつぶん. Fête aussi d'origine chinoise. Aujourd'hui fêté le 4 février (note perso : 3 février d'après d'autres sources), mais au départ inclus dans le 正月. A Kyoto, il y avait coutume de lancer des pois pour éloigner les démons.
Dans certaines régions, on enveloppe (ait ?) dans un papier le même nombre de pois que son âge, pour chasser les impuretés et acquérir du bonheur. C'est un papier blanc, sacré, le même qui est utilisé en corde pour entourer les arbres.
Aujourd'hui encore on prend des pois et les lance en l'air, ils sont alors supposés crever les yeux des démons. A un lien avec les rites de fertilités.

Autre rite, rite du 木呪い きまじない, qui consistait à menacer les arbres fruitiers s'ils ne donnaient pas de fruit. Un des participants prenaient la place de l'arbre, on le menaçait et il devait dire que oui, désormais, il aller donner des fruits. On pratiquait aussi parfois une entaille dans le tronc et on y mettait des haricots rouges (des variantes existent, vers Kobe ils jetaient les pois sur l'arbre).

Autre coutume, liée à la fertilité des femmes. Un rite symbolique consistait à bastonner les femmes. Les enfants devaient frapper les jeunes mariés avec un baton (嫁? よめいまい ?).
L'idée est de rendre la femme fertile. Appelé aussi はらめぶち.
On avait aussi parfois des comédiens qui venaient simuler un accouchement.

Le 15 du 2e mois, les jeunes mariées peuvent prendre leur revanche en s'enduisant les mains de suie et touchant les passant. Être touché est considéré comme portant bonheur.

Tous ces rites sont de l'histoire ancienne.

Tout ce qui reste actuellement, c'est le 節分, chasser les démons avec les pois en récitant 鬼は外、福は内 (おに は そと、ふく は うち, démons dehors, bonheur dedans)

Au Japon, on a le village, la maison au centre, autour on a les champs, on a la montagne...Plus on s'éloigne, plus on touche au sacré. Au Japon, chaque montagne est considérée comme un Dieu à part entière. Tout ce qui vient de l'extérieur a un sens particulier, soit faste, soit néfaste. Pas seulement la montagne mais aussi les rivières... Traverser la mer était en soit tabou. Il y a des rites qui sont liés à l'idée de se rendre aux frontières du sacré. L'un de ces rites est le Hanami. 花見, généralement à notre époque pique nique sous les cerisiers en fleurs pour décorer les maisons. Mais autrefois rite différent, concernant enfants ou adolescent, devant se rendre aux frontières du village, soit à la plage, soit à la montagne, devaient passer quelques jours là bas, faire une cabane puis revenir en portant des fleurs pour décorer les maisons. Autrefois, les enfants n'étaient pas considérés comme des membres à part entière de la communauté, car la mortalité infantile était très élevée. On essayait de les intégrer au groupe une fois adulte, mais entre temps, ils étaient considérés comme des divinités.

L'origine du hanami actuel est un rite de cours où les nobles se rendaient dans la nature pour discuter et faire de la poésie.

Il ya également un rite, l'anniversaire du bouddha, le 8e jour du 4e mois. Nom à retenir, 釈迦 しゃか, bouddha historique. Cette fête était populaire jusqu'à Meiji. Il fallait se rendre au monastère ou les moines installaient une statuette de shaka entourée de fleurs. les pélerins devaient asperger la statuette avec une infusion, souvent d'orthensia, pour rappeler la légende qui entoure sa naissance (nait près d'un arbre) et les aspersions représenterait l'eau lustrée donc l'aurait aspergé les 9 dragons. A la fin de ce rite on emportait l'eau chez soi pour la boire.

A notre époque, février et mars sont surtout l'occasion de célébrer la St Valentin le 14 février. Il y a 3 fêtes au Japon pour les amoureux.
1) Noël (considéré comme fête des amoureux...en fait, tout décembre jusqu'au 24).
2) St Valentin, la fille doit donner des chocolats au garçon. Il existe une autre facette,義理チョコ ぎりチョコ, les femmes ont coutumes d'offrir des chocolats à leurs collègues ou leurs supérieurs. C'est juste un geste amical. Le mot giri vient du confucianisme et désigne une obligation morale.
3)En mars, c'est le "white day", où les garçons doivent rendre la pareil aux filles.

Rites concernant les enfants en mars et en mai. Les chiffres se répétant sont très bénéfiques. 3/3, fête des petites filles (poupées). 5/5, fête des garçons.
La fête des poupées ひな祭り consiste à décorer une estrade sur laquelle on pose des poupée représentant l'empereur son épouse et des nobles (le nombre varie en fonction du budget, parfois une seule poupée).
C'est une habitude des nobles qui remonte à Edo et s'est renforcé à Meiji car l'empereur a repris une place centrale. A l'origine, c'était un rite agraire. Cette fête sert à se débarrasser des impuretés qu'on a accumulé depuis le shougatsu. C'était au départ des figurines en bois, confectionnées juste avant le début des travaux agraires, qu'on brulait. Il était aussi coutume de se romener sur les montagne ou au bord de la mer pour se purifier (toujours cette idée de bordure) avec le sacré.
De nos jours, il ne reste rien de ce coté agraire, on célèbre juste les petites filles.

6 - (24 novembre 2009)
Fête des garçons, même principe que la fête des filles. On l'appelle le jour des enfants 子供の日こどものひ, le 5/5, jour férié (comme la fête des filles). Au Japon à la fin du mois d'avril, on a la golden week, période om se succèdent des jours fériés. Anniversaire de l'empereur 29 avril + Jour de Commémoration de la Constitution le 3 mai + jour de la nature le lendemain et enfin la fête des enfants. Les japonais prennent donc leurs vacances à ce moment. C'est le jour des enfants mais ça a toujours été la fête des garçons (c'est connu, les carpes en cerf volants sur les poteaux...).
Il y avait d'autres rites avant. A l'origine, c'est une fête de cours, on le voit à la répétition des chiffres 3/3 et 5/5 ici, chose de bon augure pour les chinois. C'était autrefois le 端午の節句 たん ごこのせっく, fête du 1er jour du mois du cheval, une cérémonie introduite début 8e siècle pour marquer le début de l'été. Elle était marquée par des rites purificatoires, moment de floraison des iris. Il était coutume d'accrocher des iris dans les maisons de nobles. On avait aussi la coutume de donner des courses de chevaux ou de faire des concours de tir à l'arc. Les jeunes hommes participaient pour se mettre en valeur.
Fin kamakura et Edo, on va insister sur cette aspect de la virilité, d'où l'apparition de la fête des garçons où les jeunes hommes se font remettre leurs amures. Selon François Massé, il y a un jeu de mot entre iris (菖蒲 しょうぶ) et esprit chevaleresque 尚武 se prononçant de la même façon.
A Edo, gouvernement centralisé et féodal. Obligation pour les vassaux d'aller à Edo comme "otage". Cette visite commençait le 端午の節句.

En 1948, transformation en kodomo no hi. Actuellement, on trouve encore parfois cet aspect d'accrocher des iris, ce n'est plus très répandu mais ça a été vivace pendant longtemps.
On est passé de la remise des armures à l'offrande de poupée guerrières. 五月人形 ごがつにんぎょう端午の節句 たん. L'aspect le plus connu aujourd'hui ce sont les carpes en cerf volant. Les carpes remontent les cours d'eau, elles sont donc considérés comme vigoureuses. On souhaite que les garçons acquièrent de cette vigueur. Selon une légende chinoise, les carpes du fleuve jaune remonteraient le fleuve et deviendraient des dragons. Peut être à cause de cette légende que les guerriers d'Edo ont fait des carpes en cerf volant 鯉幟 こいのぼり. Au Japon il y a généralement 3 carpes minimum. Une pour le père 真鯉 まごい (la plus grande, toujours noire), une pour la mère 緋鯉 ひこい(NOTE PERSO : D'après la chanson des carpes http://www.youtube.com/watch?v=lw1N4kRqDPY hikoi est pour les enfants), et une pour les enfants (le prof n'a donné que deux noms). Parfois on suspend des rubans rouges et blancs pour symboliser le flot des rivières.

Autre chose, sans rapport avec la Kodomo no hi mais se déroulant durant à peu près la même période : l'accueil du dieu du riz. Les femmes devaient veiller la nuit chez elle et accueillir le dieu du riz.

Encore autre chose, 石合戦 いしがっせん, rite existant en corée, 2 parties (généralement deux villages) s'affrontent à coup de cailloux et faire couler le sang est un acte symbolique.
Le plus blessé aura la plus mauvaise récolte. C'est un succédané au sacrifice humain pratiqué auparavant. D'ailleurs, les haniwas de l'époque kofun avaient la même fonction.

Plus on avance dans l'été, plus les fêtes se multiplient. Coutume au début de l'étéちのわ (plusieurs graphies, ne retenir que la prononciation), désigne un cercle de roseau posé verticalement devant un sanctuaire. Ce cercle de roseau fait partie d'un grand rite de purification. Ce rite était le rite de grande purification 大祓 おおはらえ. 祓える = se débarrasser des impuretés au sens religieux, où on lavait également le linge à la cour. C'est la notion de けがれ en shinto (qu'on laisse généralement écrit en hiragana).

Au début de l'été, c'est l'arrivée des incendies, ce rite avait donc aussi un aspect de prière pour les éviter.
L'empereur lui même dirigeait le おおはらえ. Il y en a un lors de l'hiver (としこしのはらえ) et en été (夏越の祓 なごしのはらえ).
L'empereur faisait une cérémonie de purification dans tous le pays. On en profitait aussi pour faire une grande lessive. Cette fête à durée tant que l'empereur avait de l'influence, fin de célébration à la guerre d'onin puis reprise à Meiji.
De notre temps, on trouvera encore les roseaux devant les sanctuaires. Pour se purifier, il faut franchir le cercle selon une manière précise, de gauche à droite ou bien en 8. Le cercle de roseau est parfois décoré de cordes.

Les paysans pratiquaient aussi l'été plusieurs rites pour accompagner la pousse du riz.
Rite d'expulsion des insectes : 虫送り むしおくり. Il prenait des formes très variées. Le plus souvent, on choisissait un bouc émissaire, le charge des impuretés et le chasse, le plus souvent ce bouc émissaire est une poupée. A Nagoya, on fabriquait une sorte d'épouvantail qu'on va brûler. A nagano on met deux poupée sur un bateau en bois qu'on brûle et lâche dans la rivière. C'est intéressant car on a les deux aspects associés ici pour chasser les impuretés (eau + feu)

Encore un rite : rite d'appel de la pluie. Les années où les pluies étaient trop rares, on aisait un rite pour appeler la pluie. L'un d'entre eux est de garder l'interdit : les paysans veillent à l'intérieur du sanctaire et adressent des prières spéciales pour demander la pluie. お籠もり おこもり. Si rien ne venait, les paysans menaçaient la nature symboliquement. on se rendait en haut d'une montagne et allumait de grands feu pour chauffer le ciel et faire tomber de l'eau. D'ailleurs, dans Kyoto, le 15 aout, on brûle des grandes idéogrammes. Le prof nous conseille de nous rendre en haut de la tour de l'université des lettres de kyoto pour en profiter. En dernier recours, les paysans pouvaient s'adonner à des rites blasphématoires comme jeter la tête d'un cheval mort dans une rivière sacrée.

Un rite important l'été : la fête des morts; お盆 おぼん. Il nous dit qu'il parle d'Obon avant Tanabata car les fêtes avaient lieu dans l'ordre inverse autrefois.
Obon est une fête de purification. Le 15 aout, les japonais doivent rentrer dans leur pays natal et rendre visite aux tombes. Comme c'est une fête des morts, beaucoup d'aspect sont bouddhiques (donc d'Inde). Obon est l'abrévation d'un mot sanscrit ullambana (il nous dessine le signe sanscrit, waaw) nom d'un sutra bouddhique signifiant "douleur extrème". Sutra apocryphe, pas majeur. 盂蘭盆 うらぼん. Bouddha a enseigné à まくれん (un disciple ?) un moyen de réduire la douleur de sa mère réduite à un état de démon après sa mort. Si on fait des mauvaises actions, on peut en effet se réincarner en être inférieur ou en démon がき (mot également utilisé pour désigner un enfant trop bruyant). Le bouddha a recommandé au disciple de pratiquer l'aumône durant Obon pour sauver l'âme de sa mère sur 7 générations. Ce rite a été parasité par un rite indouappelé Pinda destiné à avoir de bonnes récoltes. Le rite d'Obon a été transmit en Chine et est devenu la célébration des parents morts et vivants. Cette fête est enfin arrivé au japon où elle sert à célébrer les ancêtres.
Elle s'ets très vite répandu pour devenir la fête de l'accueil provisoire de l'esprit des ancètres. Avant, c'était l'inverse, un rite d'accueil (comme avec le Toshigami) des esprit des parents récents dont on se souvient. A la place du kadomatsu, on suspend des lanternes pour guider les esprit jusqu'à l'autel de la maison, 仏壇 ぶつだん (autel très courant encore actuellement).
On pouvait aussi nettoyer les allées cimetière maison pour faciliter la venue des ancètres.On considère que l'esprit des morts refuse de mourir. C'est une façon de renvoyer l'esprit de manière définitive dans l'au delà. Les esprit se réincarnent après. Aujourd'hui, c'est la visite aux tombes qui prévaut.
Il y a deux types de morts, celui qui va accepté d'être raccompagné et les âmes tourmentées, morts dans des conditions anormales ou tout récemment. 荒御霊 (faché + ame) ou les morts sans descendance.
Pour ces deux types d'âmes tourmentées, les jours qui suivent Obon sont consacrés à la préparation d'un repas qu'on déguste à une frontière entre le monde des humains et le monde surnaturel (devant un monastère, un cimetière, à la croisée de chemins). Consiste souvent en riz et haricots rouges.
Ce sont généralement les enfants qui le préparent.
Autre moyen de célébrer les ancêtres, encore très vivant aujourd'hui, la danse de 盆踊り ぼんおどり, devant les sanctuaires bouddhistes (mais pas shinto). Après avoir consacré ces repas et ces danses on renvoit l'ancêtre dans l'au delà, on met les lanternes dans l'eau pour les renvoyer.

7 - ( 30 novembre 2009)

七夕たなばた, une fête qui a lieu au cours de l'été, début juillet, d'origine chinoise contrairement à obon bouddhiste. Tiré d'une légende : l'étoile du bouvier (un homme dans la légende) est amoureux d'une tisserande (Altaïr, constellation de l'aigle). Ces deux étoiles se rencontrent une fois par an dans le ciel. On dit que c'est à cause de l'opposition de leurs parents qu'elles se rencontrent si peu. La légende a donné lieu à une fête introduite à l'époque Heian. Célébrer l'enfance des deux sexes. Les filles nobles devaient se consacrer au tissage et prier pour devenir aussi habites qu'Altaïr. Les garçons devaient écrire des poèmes faisant allusion à la légende. A cette époque, l'éducation reposait sur la connaissance et la pratique de la culture chinoise et des poèmes japonais. C'était un apprentissage crucial pour les enfants. On accrochait ces poèmes sur des perches de bambous ou de saule. Puis on jetait les perches avec les poèmes dans la rivière. L'aspect qui reste aujourd'hui est de faire des poèmes et de les accrocher (on demande généralement aux étudiants étrangers d'en faire).
Question d'étudiant : Ce ne sont pas des vœux plutôt ? Réponse : c'est souvent des vœux car tout le monde n'a pas de talent de poète.
Autre explication du nom "七夕", 7 soirs. Autre légende, japonaise cette fois, dont l'héroine avait été une jeune tisserande, はただなつめ 棚機 つめ "la femme du métier à tisser". Selon la légende elle aurait vécu au bord de la rivière et aurait été censée servir un dieu. La nuit, le dieu vient lui rendre visite. Quand le dieu repart, il emporte les impuretés abec lui. On sait qu'à cette époque de l'année, on faisait toute sorte de nettoyages etc.
Cette légende met en tout cas l'eau à l'honneur à une période où elle manque (sécheresse) ou bien elle pose problème (mousson) (note perso : pas compris).

Automne. Au printemps, nous avons hanami, qui est le pendant d'une fête d'automne, 月見 つきみ. Il y a une sorte de vénération de la lune en Chine. Elle est habitée par une princesse et un lapin qui fabrique des mochis (réactions : comme sailor moon ! Prof : C'est quoi sailor moon ?) A cause de cette légende, il est coutume de faire offrande de gâteau de lune en Chine. Dans le cas japonaise, on a d'autre rites. On a 3 月見 qui correspondent à un évènement au Japon . le 15 du 8e mois, le 13 du 9e et le 10 du 10e. Ces 3 dates correspondent à la pleine lune et à des récoltes : pommes de terres, chataigne, et enfin riz. L'automne est considéré comme la meilleure période, celles des récoltes. En plus, ils succède à un été pénible. Pour chacune de ces fêtes, il était coutume que chacun des habitants passent la nuit chez eux en attendant soit le début de la lune, soit du soleil selon les régions.Parfois, on avait des confréries qui se regroupaient pour veiller ensemble. Les femmes attendent le lever de la lune et les hommes le lever du soleil. Dans les 2 cas, cela donne une énergie nouvelle.

Une fois les récoltes terminées, les dieux sont en vacances. D'après les légendes, tous les dieux rentrent se reposer en Izumo. Le 10e mois : mois sans dieu. Il y avait des rites de renvoi des dieux à Izumo, et là bas, des rites d'accueil.
C'est également la période propice pour les mariages. A noter que le mariage japonais actuel est une création de l'état datant du 19e siècle. Les mariages s'organisaient au grès de tout un chacun. Ce n'était pas un acte religieux mais un acte privé.
Même si la plupart des dieux sont à Izumo, il y a quand même des dieux qu'on célèbre en automne : les dieux du bonheur. Le 1er a donné son nom à une marque de bière : えびす 恵比寿 (les kanjis servent juste à retranscrire le nom). Il est fêté le 20 jour ou le 10e jour du 10e moi, qui correspondent tous les deux à des jours de marché. La coutume veut qu'on mange du riz aux haricots rouges et des nouilles de sarazin. Dans le kansai, en l'honneur d'ebisu, les marchands font 誓文払い せいもんばらい, le dénouement des serments. Les serments (contrats) étaient renouvelés chaque années.
C'était aussi un moment où les marchand faisaient du pèlerinage et procédaient à des soldes. Ebisu est très lié aux marchands. Il est représenté comme un homme petit et replet coiffé d'un bonnet et tenant une canne à pêche.
Il est supposé protéger les marchands, les pêcheurs et les agriculteurs. Ebisu est aussi le nom donné aux ainus, cela signifierait "étranger" dans la langue ancienne. Si on fait des recherches sur Ebisu, on voit que c'est le nom donné à de grandes créatures marines (baleines, requins, dauphins...), aux cadavres échouées et aux pierres prises dans les filets. C'est donc difficile de trouver l'origine de ce nom. Une autre légende dit qu'Ebisu serait la manifestation de hiruko (très vieux mythe du kojiki), un des enfants d'Isanaki et d'Isanami. (On trouve souvent "Isanagi" pour Isanaki mais des recherches récentes ont montrés que c'est faux.) Iruko, selon la légende, aurait été placé dans un bateau de roseau car il était difforme (comme éphaistos). Selon la légende, il a abordé à Izumo où il aurait été vénéré comme un dieu venu d'ailleurs. Au début, c'était le dieu des marins. Ce n'est qu'à Muromachi qu'il se diversifie et est intégré aux dieux du bonheur.
Autre dieu du bonheur important 大黒 だいこく "le grand noir", une manière de désigner une divinité qui vient du bouddhisme, une reprise d'une divinité indoue. Reprise de kali, "la noire". Dans le bouddhisme, il s'agit d'une divinité ayant pris un aspect terrifiant pour protéger la loi bouddhique. C'est sous cet aspect de protecteur de la loie que cette divinité a été introduite au Japon sous le nom de la secte Tendai, qui se caractérise par un syncrétisme (fusion) bouddhisme/shinto. Les moines de cette secte ont associés à 大黒 à 大国主 おおくにぬし, un dieu bouddhique. Au moyen âge, il est devenu le dieu des marchands itinérants. On en fait un dieu petit et replet lui aussi avec un gros sac de riz et un maillet symbole de prospérité. Souvent, on trouve ces deux dieux ensembles, se ressemblant beaucoup.
Dans les religions polythéistes, les dieux fusionnent, disparaissent, changent de fonction etc. Pour finir avec l'automne, il y a également des cérémonies pour célébrer la fin de la récolte (départ du dieu du riz et accueil du dieu de la rivière). On considère que le dieu du riz part dans la montagne. On a donné un nom générique aux fêtes des récoltes 収穫祭 しゅうかくさい. La fête consistait en un banquet 秋忘れ あきわすれ "oubli de l'automne" (à mettre en rapport avec les cérémonies qui closent l'année). Ces fêtes sont un pendant des fêtes agraires de février précédant les récoltes.

La période de l'hiver. 1ère moitiée caractérisée par des fêtes sans rapport avec le monde agricole. Un exemple, la fête du soufflet, 8e jour du 11e mois. On nettoie le soufflet, le décore et lui offre des gâteaux de riz.
Autre fête des enfants, celles des enfants âgés de 3, 5 et 7 ans, le 15 novembre 七五三 しちごさん. La fête consiste historiquement à faire porter à l'enfant un costume traditionnel et l'emmener au sanctuaire. (Précision du prof : Quand je dis sanctuaire, c'est toujours shinto. Quand je dis temple, c'est bouddhiste.) une fois au sanctuaire, il reçoit un rite de purification par un prêtre shinto (précision du prof : en fait, ce ne sont pas des prêtres. Je devrais parler de "desservant" -note perso : j'ai peut être mal entendu et il a parlé de "servant".)
Pour les nobles du moyen âge, l'âge de 3 ans correspondait à la mise de la jupe pantalon "kakana" (?), celui de 5 à la remise d'une ceinture et l'âge de 7 ans est considéré comme la fin de la 1ère enfance. (Note perso : je suis tombé par hasard sur des infos complémentaires là http://francois.patapouf.org/index.php?post/2007/11/15/Shichi-Go-San , pas forcéments fiables à approfondir, donc)

On a fait le tour des fêtes. on voit une importance évidente des rites agricoles sur lesquels se sont ajoutés des fêtes du bouddhisme et d'autre part, on constate que ce qu'on attend de la plupart de ces rites, c'est la purification reliée à la notion de けがれ (souillure). Tout cela nous ramène au Shinto. On ne peut pas bien comprendre tout ça sans se pencher sur le shinto. Le shinto est une construction, c'est presque par convention qu'on parle de "shintou". Le grand spécialiste français de la question, François Masset a dit qu'on ne peut pas saisir le Shintou, qu'il est comme une savonnette. On le présente comme la religion du Japon mais c'est en fait très vague. un nom apparu après coup pour désigner une réalité qu'on connait mal. Créé par des savants, comme au 19e siècle pour l'inde. Ils sont tombés sur un ensemble de croyances qu'ils ont regroupés sous le nom de Shintou. Nom chinois, d'ailleurs. Les penseurs du 17e ont donc essayés de changer le nom par かんながらのみち, en l'écrivant en hiraganas (la voie des dieux). C'était dans une optique nationaliste mais ils ont mit le doigt sur le problème. Le shintou est le terme qu'on trouve dans les chroniques chinoises, ainsi que le kojiki et le nihonshoki. On voit dans ces derniers que les empereurs ont parlés de Shinto pour le différencier du bouddhisme au 6e siècle.
Le shintou est un syncrétisme de la pensée chinoise japonaise qui a fini par donner une sorte de patchwork de différentes strates où il est difficile de trouver l'origine.

Si on remonte l'histoire, on peut trouver des manifestations de croyances religieuses à l'époque Joumon, la plus ancienne. On trouve des statuettes, les dougus, et des vases décorés de façon très riche ainsi que des masques. Si on réfléchit de manière transversale, et qu'on les compare à d'autres de différentes parties du globe, il y a des manifestations de croyances pas très éloignées les unes des autres. Les décorations montrent une association du corps des hommes avec celui des animaux. On voit également des représentations féminines très insistantes sur la fertilité. L'association corps humain/animaux laisse penser qu'il existait des rites chamanique où un homme doit communiquer avec l'au delà et il se fait parfois le réceptacle de la divinité. On demande à la divinité/l'homme qui l'incarne de la nourriture ou bien de repérer le gibier.
Autre élément, des tombes, où on déposait des objets/fleurs/aliments qui montre la croyance à l'accompagnement du défunt vers l'au delà. Le fond le plus ancien et le plus concret de la religion shintou. Notion utile pour comprendre tout ça : notion de Basso Ostinato (italien), par Maruyama Asao. Ce chercheur a montré que la pensée japonaise s'est construite par strates en rajoutant des influences mais il existe un "son persistant", la marque du Japon. Le shinto a pour source ces croyances de Joumon qui n'ont pas disparues, restées dans les esprits.

8 - ( 1er décembre 2009)

C'est à l'époque yayoi que se développe l'agriculture. Tout ce qui relève des rites agraires remonte probablement à cette époque. On a beaucoup moins de traces de Yayoi que Joumon (ils se sont exprimés avec des statuettes). A Yayoi, on a trouvé des magatamas, des pierres de jades qui existaient à la fin Joumon et qu'on continue de voir à Yayoi, ce qui suppose qu'ils gardent des traditions. On le trouve aussi à l'époque Kofun et d'ailleurs même de nos jours. Ce type d'objet est aussi retrouvé en Corée, incluant l'actuelle Chine du nord est. les croyances Joumon et yayoi ne se limitent donc pas au Japon.
Dans la deuxième moitié de Yayoi, on trouve des Doutakus, principalement dans le japon de l'ouest. Il y a une évolution de ces objets : d'abord, on les utilise pour le son, ils sont de petite taille avec un trou au sommet pour le suspendre (à un arbre, pense-t-on). Puis, la taille augmente, ça devient un objet qu'on utilise plus pour le son mais qu'on regarde, avec une décoration très raffinée. Il semble qu'il y ait eu un autre usage. les doutakus sont enterrés, souvent dans les marges des territoires.
En effet, dans la 2e moitié de Yayoi, il y a des minuscules territoires qu'on appelle クニ (en katakanas). Ces kuni coincident souvent avec des petites vallées. On pense que c'était des petits pays. On a retrouvé un sceau en or dans l'extrême NE de Kyuushuu que l'empereur des han a donné à l'un de ces rois qui fait de lui un vassal de l'empereur de Chine. Dans les faits, ils étaient indépendants, mais la Chine avait du prestige et les rois cherchent son contact. Les chroniques chinoises de 3e siècle font mention de multitude de royaumes et les rois se vantent de conquêtes par dizaine.
On peut mettre ça en parallèle avec l'histoire grecque, elle même un ensemble de croyances partagés par un peuple. Pas de dogme unique. Il y a des traits commun mais, comme sans doute avec ces kunis, les dieux grecs étaient très différents d'une cité à l'autre. Si on veut imaginer la religion des japonais, il faut la comparer avec la grecque. Divinité tutélaire avec temple au milieu de la cité état. Les croyances et les histoires sont très locales. On peut supposer que c'était la même chose au Japon. Si on prend le sanctuaire de Ise ou de Izumo, on peit penser que c'est représentatif.
Les doutakus sont sur les marges de ces kunis, sûrement pour protéger la communauté de manière magique contre les kunis voisins.

Société shamanique. Les matsuris (fêtes de sanctuaires) tirent probablement leurs origines des rites Yayoi. Récemment on a découvert des masques, en continuité avec Joumon : à Joumon, , on a des statuettes mélangeant homme et animal, pour yayoi, on a des masques en bois, sans doute utilisés comme masques Shamaniques. Lire "La pensée sauvage" de Levis Strauss sur les rites Shamaniques. Les religions polythéistes ne sont pas tellement éloignées des religions shamaniques.
Ce qui reste de toutes ces superstitions, ce sont des relicats des croyances les plus anciennes. On en a la confirmation sur les doutakus puisque sur certains d'entre eux, on a des dessins représentants des rites Shamaniques.
Les textes chinois parlent d'une reine capable de calmer les divinités et choisie de fait comme reine de tous les rois. Cette reine est Himiko. On a pas trouvé de preuves pour elle. On pense qu'elle aurait vécu à la fin Kogun.

De nos jours, lorsqu'on se rend dans un sanctuaire, ce sont des jeunes filles qui s'occupent de l'accueil, des mikos (巫女). De simples servantes, mais on pense qu'elles auraient joué autrefois (à l'époque des tertres) un rôle "d'Himiko", qui leur permettait de contacter les divinités avec des danses.
Question : Mais alors pourquoi le Japon n'est-il pas devenu une société matriarcale, si les femmes avaient ce pouvoir.
Réponse : On pense que le Japon était une société matriarcale, où il y avait la coutume que le genre vienne dans la famille de sa femme. Puis, c'est le patriarcal qui s'est mis en place. Mais il reste des traces, par exemple, à Nagoya, de nos jours, les hommes prennent parfois le nom de leur femme.

Question : Est-ce qu'avec la modernisation, on voit un retour à la société matriarcale ?
Non, à cause de la pensée confucéenne. Il y a la religion shamanique, mais celle-ci est plutôt liée à la chasse et à la cueillette. Avec l'agriculture, cette religion s'est mélangée aux dieux. On se demande si ce n'était pas déjà les dieux shintos, mais pas forcément.
En Corée, les mythes ne sont pas très éloignés des mythes japonais. On a Dangun, considéré comme le père de tous les Coréens. Dans les deux cas on a des divinités anthropomorphiques et qui sont en même temps une force de la nature.
Dans les sanctuaires Shintos, ce sont des éléments naturels qui sont vénérés (pierres, montagne, cascade). Lavi Strauss montre que les hommes anciens se servaient d'éléments naturels remarquables comme divinités. C'est à cause de ces croyances qu'on présente le shinto comme un animisme et pas un polythéisme (où les dieux ont plus ou moins figures humaines).
La figure de l'empereur lui même tire certainement son origine de ce shamanisme.

A l'époque des tertres, on a les Haniwas, statuettes décorant l'extérieur des tombes. Selon le kojiki, ce serait un empereur qui aurait mis des haniwas pour remplacer les sacrifices humains. En concordance avec les pratiques en europe à l'âge de bronze. Ces haniwas représentent des choses qu'on trouve à l'égypte ancienne. On peut penser que le même type de croyance de vie après la mort existaient chez les japonais. Mais les haniwas ne sont pas enterrés, ils sont déposés à l'extérieur. Une sorte de manifestation du pouvoir social du défunt. De ce point de vue, l'existence des tombes montre l'émergence d'une dynastie politique qui représente les ancètres des empereurs.
Question : en ouvrant les plus vieux kofuns, est-ce qu'on aurait des sacrificiés ?
Réponses : la terre du japon est très acide et ne garde pas les corps. Si on avait l'autorisation de les ouvrir, on ne trouverait sûrement pas de preuves de ces sacrifices.

Dans les récits japonais, Jimmu serait apparu au nord de Kyushuu. C'est la région d'entrée de la culture chinoise et coréenne. On dit que l'empereur Jimmu, une fois arrivé à kyuushuu, s'est rendu à Yamato (Nara) en cheminant vers l'est et soumettant les peuplades sur son chemin.
De part l'archéologie, on sait que le pouvoir le plus puissant se déplace du nord ouest de Kyushuu vers yamato. on pense que sur une période de 500 ans, des royaumes se seraient agglomérés pour former Yamato.
C'est là qu'il y avait le plus d'agriculture, à cette époque, les voies de communication se ddéveloppent et le Yamato n'est pas isolé. Il existait d'autres pays que yamato et on a des doutakus de chaques régions qui sont très différents. Les récits japonais parlent aussi beaucoup d'Izumo, qui a sans doute tenu tête à Yamato et ce serait fait un nom, beaucoup de légendes en parlent. C'était un lieu de passage vers le continent.
Question : il y avait plein de royaumes mais on ne se souvient que de deux noms ?
Réponse : Basiquement, oui. A Izumo on a un des deux grands sanctuaires, izumo taisha dédié au frère d'amatersasu, Susanoo qui était autrefois un sanctuaire immense porté par des colonnes de bois de 20 m de haut. Les Jinja apparaisse certainement à Yayoi. Normalement, les tori on la partie supérieure courbe, dans les premiers jinja, elle était droite et les troncs n'étaient pas vidés de leur écorce. Tout ce qu'on sait des légendes japonaises, c'est ce que l'empereur a bien voulu nous laisser en mémoire. les tombes montrent une croyance en l'au dela, on a des dessins de bateau et d'oiseaux emportant le mort vers l'au delà.

9 - ( 7 décembre 2009)

Kojiki : classique Japonais considéré comme le plus ancien. C'est une compilation faite sous ordre impérial qui prétend s'établir sur des textes plus anciens comme le Kyuji, le Tekki et le Kokki (Note perso : pas sûr de l'ortho pour les 3). Le Kojiki et le Nihonshoki ne font que mentionner ces ouvrages qu'ils prétendent rectifier. C'est le 1er empereur Temmu qui le dit lui même : il y a eu des textes, il faut revenir dessus pour rétablir la vérité. C'est une excuse pour retravailler les textes, souvent utilisée à l'époque. Les retravailler pour *son profit*, Temmu le dit lui même. temmu est le descendant d'une longue lignée de souverains du Yamato qui a fini par établir sa domination sur le reste du japon. Il donne une idéologie dans laquelle il prétend descendre de Amaterasu et se présenter comme dieu vivant. De ce point de vue, ce n'est pas une exception, pareil en europe par rapport à la bible (roi divin, etc).
Ces deux ouvrages prétendent à la fois raconter des légendes et des faits historiques. Il faut donc être très prudent dans l'analyse et ne pas pencher trop dans un sens ou dans l'autre (pas ignorer complètement les textes ni les suivre aveuglément). En 2005, par exemple, on a retrouvé la résidence de Soga no Hiruka. On s'est rendu compte que la description du Nihon Shoki était très précise. Ces deux livres prétendent raconter la même chose : l'histoire du Japon depuis "le temps des Dieux" jusqu'à temmu. Le Kojiki est plus ancien d'une dizaine d'année. Ils sont différents : le Nihon Shoki est une chronique à la chinoise, type de récit dont les plus connus sont "les mémoires historiques", prétendant rendre compte des évènements de manière objective, un peu comme Hérodote. Il y avait une approche systématique, semblable dans le Nihon Shoki. Le Kojiki est plus indépendant. Ca ressemble un peu aux deux oeuvres d'Hesiode "les travaux et le jour" et "la théologie". Dans les deux cas on a des récits pas inventés et rassemblés par les auteurs de façon à constituer un récit unique.
Le fait même de rassembler les mythes (cela fait penser à la bible), c'est une étape en soi dans la religion. Cela annonce une sortie, une sorte de distance qui commencerait la reflexion philosophique socratique etc. C'est une tentative de sauvetage des mythes oraux par écrit en un seul livre. C'est à la fois un avantage et un inconvénient : les mythes sont sauvés, par l'écrit, mais sont appauvris. Il a du exister plus de mythes et de variations. Le Kojiki donne une connaissance étendue des mythes, mais appauvrie. Pour le Nihon Shoki, variante, étant une chronique typée chinoise, elle porte plus l'empreinte de l'idéologie de Temmu. Il est moins dans les mythes que le Kojiki, il est plus dans l'histoire. On voit beaucoup plus la Corée dans le Nihon Shoki que dans le Kojiki.
C'est Temmu qui le premier se fera appeler "Tennou". Mais il va vouloir de même pour ses ancêtres. Dans les faits, le souverain le plus ancien que l'on connait c'est le roi Kimmei entre 509 et 571.

Le Kojiki est divisé en 3 morceaux : 1)kamitsumaki (le "tsu" étant un ancien "no", "no" étant autrefois la particule "ga".) Dans ce morceau, il y a la préface de Temmu et tout ce qui concerne le temps des dieux. 2)中つ巻 なかつまき "Volume central", de Jimmu jusqu'au 15e empereur OOjin.
puis 3)下つ巻 しもつまき jusqu'à Temmu.

Le Nihon Shoki a une partie plus importante pour les empereurs récents. Dans le Kojiki, le dernier volume est assez petit.
D'abord, pour asseoir cette lignée impériale, il faut remonter assez loin dans le temps. Si Temmu a voulu être empereur, c'est par rapport à la Chine. Temmu aurait demandé l'autorisation à la Chine, dirigée à l'époque par une souveraine guerrière (troubles politiques en Chine). Elle n'a rien opposé.
Les Chinois prétendent que leur culture est millénaire et remonte aux anciens rois (-2800 environ avant notre ère). Le souverain japonais avait besoin lui aussi de remonter loin dans le temps pour légitimer son pouvoir. Création d'une généalogie d'empereurs dont Temmu serait le 33e. Le premier empereur japonais s'est établi en -660 (Note perso : il avoue s'être trompé dans ses précédents cours, où il avait dit -666). Même en plaçant 33 empereurs on manque d'empereurs. Si on se fit au textes, certains auraient régnés 80ans... Au final, en fouillant, c'est très ambigu. Les seuls souverains à partir desquels on a un récit consistant c'est autour de Oojin et Nintoku. Pour beaucoup de souverains, on a simplement les noms et les dates de règne. De l'avis du prof, les empereurs bien détaillés auraient vraiment existé, peut être dans une autre dynastie.
Dans ces deux livres, on a beaucoup de récits. Le Kojiki commence par le temps des dieux et par un récit, comme Hésiode, sur la création du monde.
Il existe un très bon ouvrage pour analyser tout ça : colère, sexe et rire dans les mythes du Japon ancien par Jean Pierre Lévêque, spécialiste des mythes grecs dont il a appliqué la méthode d'analyse aux mythes japonais.

En grèce, au départ, les chaos. Au japon, 3 divinités. La première, 天之御中主神 Ame-no-minaka-nushi-no-Kami (et souvent après le nom on rajoute "no mikoto).

Le premier à apparaitre est celui-ci. Il donne naissance à lui-même et à deux autres dieux : kunitokotachi (il nous dit de ne pas noter les kanjis) et takamusubinokami (idée de musubi, "lien"dans le shinto, on va y revenir). Ces trois là vont créer la "haute plaine céleste", équivalent de l'olympe. 高天原 たかあま(が)はら. On considère ces trois dieux comme des 独り神 ひとりがみ. Une fois cette plaine céleste créée, ils se sont retirés du regard des hommes. Question : les hommes étaient déjà là ? Réponse : il ne faut pas raisonner comme ça, c'ets un texte ancien, tout est flou.
Ces premiers dieux n'ont pas de genre sexuel. Ils vont donner naissance aux principes mâles et femelles. Le premier étant Izanaki (homme) et Izanami (femme). (Note : On a longtemps prononcé Isanagi mais d'après le prof il faudrait dire Izanaki). 伊弉諾 / 伊弉冉 celui / celle qui invite.
Ils sont chargés de créer le monde, la première terre. Pour ce faire, ils offrent à Izanaki une lance décorée de joyaux あめのぬぼこ 天沼矛 "la lance céleste du marécage". Ils descendent d'une sorte de pont et Isanaki remue la mer. l'écume tombe de la lance et se transforme en terre. C'est la première ile, あのごろしま 淤能碁呂島 . Cette ile n'existe pas, elle est légendaire. Les dieux y descendent et établissent leur maison. Ils vont créer le monde en procréant. Ils doivent procéder à un rite. Il faut établir une colonne, un pilier あめのみはしら 天の御柱 . Autour de ce pilier ils font un petit palais de 14m². Ils procèdent ensuite au rite amoureux en partant chacun d'un coté de la colonne, pour en faire le tour et se rencontrer de l'autre coté. A leur rencontre, c'est Isanami qui parle la première. Isanaki pense que c'est un problème. En effet nait des enfants difformes : hiroko (qu'on a déjà vu) et awashima (l'ile difforme). Hiroko est expulsé vers Izumo. Ils demandent conseil, on leur répond que c'est au mâle de parler en premier. Ils recommencent le rituel, ça marche, ils donnent naissance à de beaux enfants, 大八島 おおやしま, les 8 grandes iles. La liste est intéressante/ Première ile : Amaji, 2e Iyo (shikoku) 3e Ooji 4e Tsukushi (Kyuushuu) 5e Iki 6e Tsushima 7e Sado 8e Yamato (Honsuu).
Toutes ces îles existent. Comme cette procréation a bien marché, il ne s'arrêtent plus et font des milliers de dieux やおろす "8 myriades de dieux". A la fin, Izanami va donner naissance au dieu du feu Kagutsuchi. Sa mère est brulée quand elle lui donne naissance et son père tente de le tuer, ce qui a pour effet de diviser le dieu.

2e phase : mort d'Isanami et tentative de secours de son conjoint. Il tente de la faire revenir sur terre en allant la chercher au pays de Yomi 黄泉, le pays des morts. C'ets un endroit souterrain, obscur et sale. On peut faire un parallèle avec les enfers.
C'est très obscur, il retrouve sa compagne au toucher. Elle lui dit de ne pas la regarder jusqu'à leur sortie, il se retourne et trouve un cadavre en putréfaction, crie de terreur, à son tour Isanami hurle de colère, elle ne peut plus redevenir vivante car il l'a regardé, pourchasse son conjoint qui arrive à s'échapper de justesse et fermer l'entrée des enfers. S'entame un dialogue plein de malédictions entre les deux.
Ressemblance avec le mythe d'Orphée. Pourquoi une telle ressemblance ? Héritage grecs, venus à l'âge du bronze.

10 - ( 8 décembre 2009)

Après avoir été souillé aux enfers, Isanaki accompli un rite de purification, va dans la rivière se laver. C'est le seul rite de purification explicite qu'on voit dans le Kijiki, c'est assez étonnant. Le rite en question est みそぎ (note : pas sûr des kanasà chercher). C'est celui qu'on trouve dans les sanctuaires avant de prier. Sur le coté gauche on a un espace pour se laver les mains et la bouche. En faisant ce rite, il donne naissance à de nouveaux dieux : Amaterasu, en se lavant l'oeil gauche 天照 "la divinité qui illumine le ciel". Au moment où elle nait, elle n'a aucune fonction mais déjà le nom. Oeil droit : つくよみ 月読 dieu de la lune. Au Japon, comme en inde ou pour les scandinaves, la lune est masculine et le soleil féminin, ce qui serait une aberration en Chine. De son nez nait Susanoo (autrefois on devait dire Susanowo) すさのお 素戔男

Dans les textes, on présente amaterasu comme ookami, alors que les deux autres sont "no mikoto". Situaiton supérieure pour amaterasu d'emblée. Les empereurs constituent un shinto d'état donc mettent en avant Amaterasu. Ce n'est pas avant cette époque une divinité suprème. Ces trois dieux décident de se partager le monde. Amaterasu va dans le monde de la plaine céleste, tsukuyomi prend la mer, Susanoo tout ce qui concerne la terre mais il est aussi considéré comme le dieu des tempêtes. Un peu comme Zeux, Hadès et ? avaient décidés de se partager le monde. Le dieu de la lune et la mer va cesser de jouer un rpole actif dans l'histoire. Elle se concentrera sur la confrontation entre Susanoo et amaterasu. Susanoo est mécontent de la répartition, il veut aller au pays de Yomi voir sa mère (Question : Pourquoi vous dites que c'est sa mère alors qu'il est né tout seul de son père ? Réponse : faut pas chercher à comprendre). Il appelle le pays de Yomi le "pays de ne" 根の国. Le père de Susanoo décide de le chasser. Ce dernier rend visite à sa soeur en montant au ciel.Il se montre odieu dans le palais d'Amaterasu, tue des servants etc. Susanoo suprend des tisseuses et leur jette un cheval mort. Une servante se perce l'organe génital avec le métier à tisser et meurt. Amaterasu se met en colère et s'enferme dans une cave. Etant déesse du soleil, elle fait disparaitre la lumière du monde. La nature dépérit. Echo au mythe de Perséphone ou hadès vole Perséphone à son père Démétère. Ce dernier se met en colère et cesse d'exercer son métier, faisant dépérir la nature. La mort de cette servante a une connotation sexuelle, comme pour Perséphone. Tous les dieux décident de se réunir devant la caverne. Les autres dieux décident de procéder à un rite,une danse autours d'un arbre. Ame no uzume va danser あめのうずめ et petit à petit entre dans une trase, ce qu'on met en parallèle avec les Miko dont la danse permettait de recevoir une divination. Cete jeune fille est volupt
euse et se dénude. Les 800 myriades de dieux se mettent à rire, beaucoup de bruit. Amaterasu est curieuse et entrouvre le rocher de la caverne, demande ce qu'il se passe, les dieux lui disent qu'il y a une nouvelle divinitée magnifique. Les dieux avaient préalablement disposé un miroir sur un arbre c'est la première fois qu'elle se voit dans un miroir (Yatanokagami).

On peut faire un rapport avec la mythologie mésopotamienne, Dumuzi (? pas spur) le dieu des récoltes disparaît et on le retrouve et lui demande de revenir. On trouve aussi la descente d'Inawa aux enfers", elle avait une rivale, la déesse des enfers. Elle va y faire un tour et se fait tuer, elle l'avait prévu et avait demandé à un de ses amants d'y aller pour elle. Dans les trois cas on a un récit qui parle des saisons, pour symboliser les rythmes agricoles.

Dans le kojiki, le récit bascule ensuite vers Susanoo, puisque Amaterasu est libre, elle va le punir. Il est exilé et décide de sen rendre à Izumo. La figure de Susanoo change. Il tombe sur un couple de personnes agées qui leur dit que 7 de leurs filles ont été dévorés par le serpent à 8 têtes Yamata no Orochi 八岐の大蛇 (ou oroshi). Yamata est une région montagneuse d'Izumo. Susanoo décide de tuer le serpent. C'est le Nihon Shoki qui développe l'histoire. Le Kojiki indique que Susanoo dispose 8 tonneaux de Saké pour enivrer le monstre et le tuer. Il trouvé l'épée dans le corps du dragon (Kusanagi). En Angleterre et Allemagne on a une légende pour ça (Nibelungen ?) : Siegfried tue un dragon aussi.
Bref, il trouve l'épée merveilleuse de Kusanagi no Tsurugi. Kusanagi désigne une épée capable de raser l'herbe. Elle va servir de symbole à la famille impériale. Par la suite, Susanoo décide de donner cette épée à Amaterasu qui la donnera bien plus tard au prmeier empereur. Variante dans le Nihon Sjoki, on dit que Susanoo va en corée après le partage du monde, ne s'y plait pas et revient en Izumo. Après avoir vaincu le serpent, le dieu s'installe en Izumo où ses descendants vont régner pendant 6 générations. Il va faire les prmeiers poèmes, les wakas. Il va donc cesser d'être un dieu guerrier et va se muer en héros civilisateur. Parallèle avec Héracles et Hector. Parcours initiatique. Les caractères du nom de Susanoo signifie "le dieu qui hurle et qui est un homme". A shimane, on a un village (voir un "pays", dans le sens géographique) s'appelant Susa. Coincidence troublante. Mais dans le Fudoki, récits de chaques régions, on a pas une seule mention de Susanoo et le village de Susa porte un autre nom.
Susanoo apparait une dernière fois dans le Kojiki et le nihonshoki dans le récit d'un autre dieu おおくにぬし 大国主神. Ce dernier se rend en izumo et va voir Susanoo pour demander la main de sa fille. Susanoo impose des épreuves au futur gendre, impossibles mais qu'il réussi chaque fois avec l'aide de la fille. Il obtient ainsi sa main, et finaleme,t ses descendants vont régner sur Izumo.

Bien plus tard, Amaterasu envoie son petit fils ninigi no mikoto et elle lui remet les 3 trésors (kusanagi, miroir et collier de perles yasagari no magatama).

Après ce récit, on passe du temps des dieux au temps des hommes. Le récit bascule sur la vie de Jimmu Tennou, descendant de Ninigi. Il nait dans la partie sud de Kyuushuu. Jimmu et son frère ainé Ntsuse partent vers l'est en suivant les cotes de la mer intérieure pour arriver à Naniwa (actuelle Osaka). Ils combattent le chef local mais sont vaincus et Itsuse meurt pendant la bataille. Jimmu devient le chef de sa famille. Jimmu comprend qu'en se déplaçant de l'ouest vers l'est, c'est aller contre la course du soleil, il fallait marcher d'est en ouest. Il fait donc un grand détour. Sur son chemin, dans les montagnes, il sera guidé par Yatakurasu le corbeau à 8 pattes.

Examen comme la dernière fois, avec 4 ou 5 questions.