Editer= Littérature =



Ceci est une copie BRUTE des notes du cours magistral.

Ayant remarqué que je perdais trop souvent mes feuilles de cours, les notes sont désormais stockées ici avant d'être vérifiées puis intégrées au site.

Rien n'a été restructuré. Rien n'a encore été vérifié. Aucune date, aucun nom, aucune théorie... Il peut y avoir eu des erreurs de prise de note. L'enseignant peut avoir orienté ses cours selon ses visions idéologiques.




Notes prises dans le cours de Mme Fijimoto à destination des L2 (2009-2010).

(1 - 14 octobre 2009)



Dossier de lecture (entre 6 et 10 pages) à faire sur un livre d'un auteur contemporain (càd après meiji) de notre choix. Ce dossier vaudra 30% de la note.
Présentation : titre, nom de l'auteur en Français et Japonais, date de naissance/mort. Indiquer le nom de l'éditeur, ville de l'éditeur, date, date de 1ère publication, nom du traducteur.

I Biographie (environ 15 lignes), II résumé (environ 15 lignes, maximum 20, ne surtout pas faire de paraphrase) III Analyse, IV Bibliographie. Éventuellement sommaire au début, avec des petits point (intro....p5), mais comme c'est cours, pas forcément besoin de sommaire ici. Bibliographie : citer toutes les sources que l'on a consulté avec pareil éditeur etc.

Mettre en lumière des choses choisies en se référant aux autres œuvres de l'auteur, si l'œuvre et simple et qu'il n'y a pas grand chose à en dire, il peut y en avoir besoin.

Biographie : pas de copié collé, éliminer les petites détails (marié à, fils de, etc) sauf s'ils sont pertinents. Ne pas mettre né à, mort à, mettre juste les dates, encore une fois sauf si c'est pertinent. Par ex murakami est né à Sasebo, on s'en fiche, sauf si on précise qu'à sasebo il y a une base militaire américaine qui l'a influencé dans ses oeuvres.

Ecrire comme si le lecteur n'y connaissait rien du tout.

Analyse de l'œuvre, donner un titre parlant, ne pas l'appeler "analyse". Se baser sur le texte pour dégager des thèmes pertinents et citer des exemples pour appuyer la démonstration. Pas du tout besoin de suivre la chronologie du récit.
Exemple d'auteurs : Hideo Kobuyashi (1er prix nobel), Kawabata Yasunari(père du néo....?), mishima, Abe Kobo (absurde), Tanizaki (diabolisme, érotisme), Oe Kenzaburo, Murakami Ryu (phrases super simples, ses livres ont fait scandales), Ogawa Youko ou Fujiwara (le conducteur de métro, folie de l'homme dans le milieu urbain).

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奈良時代, nara jidai, époque Nara, 710-792 la capitale est 平叙京。

Premier grand écrit, le Kojiki en 712. Il a été réalisé grace à l'introduction des kanjis au Japon (qu'on ne peut pas dater exactement, on pense que c'est le début du 5e siècle, qui se propageront grace à l'introduction du bouddhisme.

Les anales chinoises mentionnent dès le 3e siècle les 1er groupes de 倭人 wabito.Le "Royaume des wa" est cité dans l'histoire des songs (420-479). 55 av.JC, des japonais sont allés à la cour des Han.

Le sens de わ est mystérieux : il peut signifier "lointain", mais on pense depuis que c'est faux. Il peut également signifier "être docile". 3e possibilité, "gens de petites taille au dos rond", c'est à dire des nains, ceci a été prouvé comme étant une fausse interprétation. En fait, les chinois n'ont jamais désigné un peuple étranger par un qualificatif collé sur étranger. Pour tous les autres peuples, ils ont utilisé le terme employé par le peuple lui même pour se désigner. Des recherches auraient prouvés que ce serait pareil pour wa. Peut être que wa signifiait "moi". Le locuteur se désigne lui même comme individu. On ne pense pas que c'était péjoratif car les japonais ont continué d'utiliser "wa", cf ware pour "moi" ou l'expression waka pour désigner le pays.

(2 - 21 octobre 2009)




(aparté : Quasiment pas de philosophe au Japon, la langue s'y prête mal. Ce sont les écrivains qui jouaient ce rôle, ils sont donc très intéressants à lire.)

Vers le 3e siècle, régnait la princesse et grande prêtresse Himiko 卑弥呼. Elle était shaman (shamanisme :le fait de penser qu'il y a des esprit dans chaque chose et utilisation de la voix, du chant pour céer, qu'on verra plus tard dans tous les poèmes chantés au japon.) Elle régnait sur le Yamatai (邪馬台国 yamatai koku). Géographiquement, on ne peut pas le situer/ A propos du Yamato Kotoba : ce sont les mots purement japonais. C'est à dire, la lecture kun pour les kanjis. Toute la poésie japonaise a été écrite avec des yamato kotobas (les waka). On y trouve pas de mots abstraits mais que des mots pour les choses concrètes, réelles. Les relation avec la Chine sont importante au 3e siecle et on peut noter un très grand flux de coréen qui s'implantent. Certains sont très lettrés car étant en contact direct avec la Chine, d'autres très doués en techniques, artisanat, architecture, etc. Certains historiens pensent même qu'Himiko était coréenne.
(aparté :)Il y a cependant beaucoup de raciste anti coréen dans le Japon actuel. Lors du tremblement de terre de 1923, on a rendu les coréens responsables. Les Japonais cherchent à se distinguer, à trouver la "japonéité" et rejette donc la Chine et la Corée. Morinaga, un penseur du 18e a essayé de retrouver la trace de la langue japonaise pure ainsi que "l'âme japonaise" en analysant le "genji monogatari" (note perso : on parle de lui dans le cours de société) et a défini l'âme japonaise comme mono no awarela mélancolie des choses. La mélancolie qui nous gagne lorsqu'on constate le caractère éphémère des choses. Le symbole actuel est les fleurs de cerisiers, dont les pétales tombent de façon déprimante, à peine éclos...c'est un peu se leurrer que de définir mono no aware comme spécifiquement japonais, car c'est quelque chose qu'on retrouve dans le bouddhisme.
On retrouve cette quête de japonéité après la guerre, dans les année 50 on a une production énorme d'essais pour se définir en tant que Japonais, c'est une obsession. On appelle ces essais 日本人論にほんじんろん. Les japonais avaient le sentiment d'avoir une pensée, une culture, une langue, inaccessible aux autres.

En 552 le bouddhisme est introduit. En 607, Shoutoku Taishi envoie des émissaires en Chine pour étudier tous les ouvrages administratifs. En 615, la réforme de Taika a fait du Japon une sorte de réplique de la Chine du point de vue administratif, avec une administration fortement centralisée. La constitution en 17 articles comporte des commentaires de textes bouddhiques. Celui ci s'est développé et est adopté comme religion supra nationale.
Le prince va envoyer des textes en Chine où il se nommera 日出處天子 ひいずるところのてんし (fils du ciel de l'endroit où le soleil se lève). En 710 la capitale de nara est fondée. Son plan est calqué sur celui de Loyan. L'organisation de la ville est un langage symbolique représentant la puissance du pouvoir. Un grand quadrillage avec le palais impérial au nord, en face d'une large avenue. C'est un symbole pour s'affirmer par rapport aux autres clans et s'affirmer face à la Chine. Pendant Nara, on vit à la cours "à la chinoise". Tout est écrit en chinois, on fait des essais sur les textes chinois, on s'habille à la chinoise, etc.

L'époque Nara va être marquée par la rédaction de : en 712, le kojiki et en 720, le nihon shoki. On pense que c'est en 701 que l'on passe de l'appellation wakoku à nihon. A noter que le son wa est toujours utilisé pour parler de ce qui est japonais (和)/. On le retrouve aussi dans le terme dictionnaire japonais français : 和仏. l'initiative du Kijiki revient à l'empereur 天武天皇tenmu qui voulu réunir tous les récits se rapportant soit à l'empereur, soit aux autres clans, pour légitimer la lignée impériale. En 681, l'enquête va commencer. Il fait apprendre toutes les histoires par 稗田阿礼 ひえだのあれ. Il était connu pour avoir une mémoire exceptionnelle et est chargé de tout graver dans sa mémoire : cartes, généalogies, poèmes (plus d'une centaine) etc. Malheureusement, Tenmu décède. Le projet est reprit par Genmei. La mission de transmettre le contenu de sa mémoire est transmi à oo no yasumaro. Il va en résulter le Kojiki.


(3 - 28 octobre 2009)




http://japonline.free.fr/Encyclopedie-Kojiki-le%20livre.htm#

http://www.parisaikidoclub.com/spip/spip.php?article181

http://www.sacred-texts.com/shi/kj/index.htm

La prof nous a fait un résumé rapide du Kojiki de mémoire, voyant qu'on avait pas l'air de le connaître en détail : au début, le ciel et la terre formaient une seule masse qui n'abritait aucune vie, elle flottait dans l'espace comme une méduse dans l'océan. Le temps passant, la partie pure de cette masse s'est détachée, et la partie inférieure, visqueuse, s'agglutina et forma la terre. Elle se déplace dans l'ether. Il n'y a pas de soleil, ni de lune. Alors, les 1er kamis font leur apparition de façon spontanée. Les 1er kamis ont une existence assez brève mais créent toute sorte de merveilles (étoile du nord, trésors, etc). Puis naquirent 2 nouveau kamis d'une pousse de bambou, ils s'accouplent et s'installent dans la voie lactée (le mâle se nomme Isanagi et la femme Isanami). Ils eurent pour tâche de donner forme à la masse visqueuse de la terre. Isanagi malaxe la terre avec une lance d'or. En la retirant, il se formera à sa pointe une grosse goutte, qui donnera Onogoro, ile du Japon.
Ils firent des enfants, chacun de leurs enfants sera une île du Japon (Honshuu, Hokkaidou, etc). Ils donnèrent naissance à tous les dieux de la nature. Isanami va mourir en enfantant le dieu du feu, puis Isanagi va la chercher en enfer, etc, bref, il doit se purifier, va se baigner, et de chaque vêtement qu'il ôte va naître un nouveau kami. De son œil droit va naitre Tsukiyomi, du gauche Amaterasu déesse du soleil, de son nez Susano o, dieu de la tempête.

Par définition, il est de caractère très ombrageux, il se rebelle, puis revient se réconcilier avec amateerasu, nouvelle dispute, Amaterasu va s'enfermer dans une grotte. Ils tentent de la faire sortir en faisant chanter tous les coqs devant la caverne pour qu'elle "se lève", ils organisent une fête à l'extérieur de la grotte pour lui donner envie d'y participer, rien n'y fait. L'un deux à alors l'idée d'installer un grand miroir à l'entrée de la grotte, et les dieux font comme si un être merveilleusement beau leur était apparu.
Jalouse et curieuse, Amaterasu va ouvrir la grotte et voit son reflet dans le miroir. Les dieux en profitent pour l'attraper. Susanoo est chassé, et va s'installer dans la province d'Izumo, où il va détruire un dragon. Il tombe amoureux d'une fille dont le père lui explique que c'est sa dernière fille, et qu'elle sera bientôt emportée par un dragon à 8 têtes. Susano o fait construire des enclos plein de saké, le dragon va boire, et se faire tuer.
Les descendants de Susano o vont régner sur Izumo. Pour s'amuser, les kamis résidant dans la voie lactée pour semer le trouble entre les habitants d'Izumo. Les habitants demandent la paix aux dieux. Amaterasu va envoyer Ninigi, son petit-fils, régner.
Elle lui donne le miroir qui avait servi à la faire sortir, les joyaux qui encadraient ce miroir, et l'épée que susano o a trouvée dans le corps du dragon à 8 têtes.

C'est le début de la lignée impériale, qui conduira à Jimmu, 1er empereur.

Actuellement, Izumo est toujours considéré comme le centre du pouvoir religieux, en opposition à Yamato qui est le siège du pouvoir politique.

Le Kojiki représente une première tentative de transcrire la langue japonaise dans son déroulement syntaxique, qui est donc inverse par rapport au chinois. Le kojiki est donc écrit en へんそくかんぶんたい 変則漢文体 (chinois non conforme).
On a que des kanjis. Les kanas apparaissent au 9e siecle. Les kanjis sont utilisés pour leurs sens dans une syntaxe japonaise. Si les kanjis nous livrent un peu à peu près le sens (ciel, terre, début, départ, temps "au tout début de la terre et du ciel"), on ne peut pas deviner leur prononciation.
Norinaga a essayé de trouver une lecture du Kojiki, il n'a pu se baser que sur des textes postérieurs, où la langue japonaise est retranscrite phonétiquement grâce aux kanas. On a sur le document ci-joint la lecture proposée par Norinaga.

Ce kojiki comporte 11 poèmes et ce sont des poèmes chants qui sont très liés aux pratiques incantatoires (note perso : la prof semble très portée sur le shamanisme, le pouvoir créateur des mots etc), en correspondance aux travaux de la vie quotidienne. Ces poèmes sont en rythme impaire, caractéristique de la poésie japonaise..
L'utilisation d'une certaine réthorique poétique se dégage de ces poèmes. On trouve des 枕詞 まくらことば dans les poèmes, équivalent des épithètes homériques (note perso après recherche : des formules toutes faites comme "blanc comme neige" ?), sans forcément avoir de sens.
A la même époque a été rédigé le Nihon Shoki (annales du japon), reprenant à peu près le contenu du kojiki. Il faut faire remarquer que le Nihon Shoki est entièrement rédigé en chinois (漢文、はんぶん). Le déroulement du récit qui comprend un grand nombre de poèmes/de chants est calqué sur les annales chinoises officielles. Le Nihon Shoki expose sans doute des réalités historiquement plus fiables que ce que donne le kojiki.
On voit deux pôles de préoccupation fondamentales : Le kojiki est destiné à justifier la lignée impériale auprès des autres clans et sa façon d'être rédigé en langue japonaise montre que sa volonté est interne ; le Nihon Shoki s'adresse plutôt aux chinois pour justifier la descendance divine des empereurs et du Japon par rapport à la Chine.
En 713, le ふどき  風土記 : annales des climats, dans le sens "us et coutumes". Des commissaires sont envoyés dans les différentes provinces pour faire le bilan des coutumes du japon, pour recueillir les chants, les traditions, etc. On voit le désir de réunifier qui correspond au moment de la centralisation du pouvoir.
On va faire un saut dans le temps pour parler du Manyoushuu 万葉集. Compilé en 759, réunit 4500 poèmes et chants dont les plus anciens dateraient du 5e siecle, il reprend des poèmes cités dans le Kojiki et le Nihonshoki. On suppose qu'il y a peut être eu d'autres recueils avant qui se sont perdus. Il a été compilé par おおとも(の)やかもち 大伴家持 et かき(の)もと(の)ひとまろ 柿本人麻呂, deux poètes de cours. Certains l'interprètent comme "le recueil des 10.000 dynasties" au lieu du "recueil des 10.000 feuilles". La particularité du Manyoushuu, ce sont les まんようがな 万葉仮名 "signes provisoires". (aparté : 平仮名signes souples, カタカナsignes anguleux).
La particularité de ces poèmes c'est qu'ils sont toujours introduits par une phrase en chinois. Puis le poème est rédigé en Manyogana. C'est à dire, il n'y a que des kanjis, utilisés soit pour leurs sens, soit pour leur valeur phonétique interprétée à la japonaise. Ces poèmes sont donc très difficile à interpréter. Il y a des passages que l'on ne peut pas lire.
Par exemple, on peut trouver le kanji du pin pour "attendre" (matsu).

Exemple :
籠毛與美籠母乳
籠(こ, panier, utilisé pour son sens)毛(も, poil, utilisé pour son son)與(son)美(sens)籠(こ, sens)母(も)乳(ち) (utilisés pour leurs sons "もち", tenir)

4 - (4 novembre 2009)



Dossier de lecture annulé, la prof se rend compte qu'elle n'aura pas assez de temps pour corriger.

Le modèle chinois est adapté à la cours qui vit alors comme à la chinoise. Ca va s'affirmer en 794 (transfert à Heian, reproduction de Nara en plus grand). Il y a un double mouvement au Japin : le désir de se démarquer et en même temps le désir d'imiter les chinois.
On écrit à la cour des poèmes chinois qui reprennent les grandes figures réthoriques, images, métaphores des poèmes chinois.
En même temps, des recherches sont faites (dans les monastères) pour trouver un système d'écriture adapté à la prononciation japonaise. Au milieu du 9e siècle, on abouti au système des kanas. Simplifications de kanjis pris pour leur valeur phonétique. Ca ne s'est pas fait d'un seul coup. Les kanas sont nés de la volonté de transcrire les sons chinois correspondants aux kanjis des textes bouddhiques. C'est la vocation première des katakanas : rappeler la prononciation chinoise. C'est pour cela qu'ils servent à retranscrire les noms étrangers. C'est leur vocation initiale.
Maintenant, ils ont un peu une fonction d'italique, pour accrocher le regard.
Dans un premier, temps, à la cour, on a des kanshi 漢詩, poèmes en chinois pratiqués par les nobles. L'usage des kanas va se developper et sera pratiqué de façon quasi quotidienne par les gens de la cour même si on a considéré les hiragans comme réservées aux femmes, les hommes ont été tentés de les utiliser pour exprimer des sentiments plus facilement en japonais plutôt qu'en chinois. Le 和歌 (waka) acquiers rapidement une forme très élaborée.

(Elle nous donne des exemples de wakas)

秋の野に (あき の の に) "Aki" peut faire parti des 縁語, il se prononce de la même façon que le verbe "se lasser".
笹わけし朝の (ささ -l'herbe- わけし あさ -le matin- の) (Ici il y a 8 mores au lieu de 7, d'habitude c'est 5 7 5 7 7 mores)
袖よりも (そで -la manche, on pleurait dedans par pudeur- より も-plus que-)
逢はで来し夜ぞ (あは で きし よぞ)
ひちまさりける

Ce qui donne en gros : "Plus que les manches au matin où je me fraye un chemin dans l'automne, les nuits où je reviens sans t'avoir vu mes manches sont trempées" = de bon matin trempées par la rosée, le soir par ses larmes.

A retenir que ce genre de poème demandait d'être écrit immédiatement, en réponse à un autre.

年を経て (とし を へて, en dépit des années qui passent)
消えぬ思ひは (きえぬ disparaitre おも penser ひ feu は)
ありながら
夜の袂 (よる la nuit の たもと mes manches は)
なほこほりけり (sont gelées comme des glaçons)

逢はぬ夜の (あ はぬ よ のsi les nuits où je ne le rencontre)
降る白雪と (ふるしらゆき と s'accumulent comme la neige qui tombe)
積もりなば (つもりなば vouloir)
我さへ共に (われさへともに moi, avec elle)
消ぬべき物を (け? pas sûr pour ce kana ぬべき もの を disparaitre)

"Si les nuit où je ne rencontre pas telle personne s'accumulent comme de la neige, alors, je voudrais disparaitre (=fondre) comme elle."


歌合せ うたあわせ = rencontre, joute poétique, concours uù on doit composer un poème et où un jury sélectionne les meilleurs.
Cette époque est marquée par la compilation du 1er recueil de waka écrit en kana par l'empereur Daigo. A cette époque, il y avait aussi le 歌所 うたどころ, ministère de la poésie.
En 905, 1er recueil de waka 古今和歌集 こきんわかしゅう, compilé par 紀貫之 きのつらゆき, un des grands poètes de cette époque.
Parallèlement à cette forme poétique pratiquée à tout moment, on assiste à l'apparition des première œuvres en prose japonaises (apparté : dans les wakas, il n'y a que des yamato kotobas, aucun mots prononcé en ON). 紀貫之 a rédigé des préfaces en chinois où il développe les différents genre poétiques. Il écrit également un texte en kana où il explique que les Yamato uta (note perso : je sais pas pourquoi la prof a utilisé uta ici) sont l'essence des êtres humains : "les yamatos kotoba sont ce que le chant est à l'oiseau" (il parle évidemment du peuple japonais).
Apparaissent donc les premières histoires en prose "物語" ものがたり. Le plus important de cette période est le 竹取物語 たけとりものがたり, "conte du coupeur de bambou" en français. On a pas de dates. Il reprend dans sa narration des éléments chinois, ce qui est intéressant c'est que c'est une constructions narrative à partir d'éléments divers transmis probablement par la tradition orale dans les milieux populaires. Les waka sont des poèmes de la noblesse, pratique inspirée de la vie à la cours. Dans le Taketori, on pense que ce sont des matériaux nés de traditions populaire, peut être mélé de tradition chinoise. On l'appellera plus tard 作り物語 (histoire construite).
Le récit est émaillé de wakas, mais l'élément principal est la narration. Le texte raconte l'histoire d'un coupeur de bambous qui va trouver un bambou dont la base irradie une lumière (note perso : la prof raconte de mémoire, aidée de temps en temps par les élèves). A l'intérieur il y a une petite fille magnifique, toute petite. Il la ramène auprès de son épouse pensant que les dieux lui ont donné comme enfant. En 3 jours elle grandit, elle 3 mois c'est devenue une jeune fille. On l'appelle Kaguya Hime, du verbe étinceller. La rumeur de sa beauté se répand, tout le monde veut la voir mais elle reste enfermée dans la maison. Beaucoup se lassent, sauf cinq. Son père s'inquiète, implore sa fille de rencontrer ces prétendants. Elle accepte de faire un effort : elle leur demandera de lui rapporter des objets. Le premier qui lui rapportera son objet aura sa main.
Elle va évidemment leur demander des objets impossibles, un couronne d'or du dragon au fond de la mer à l'un, le bol du bouddha à un autre, l'oeuf de la fécondité, la peau du rat protégeant du feu en Chine.
Ils se rendent bien compte que c'est impossible mais vont faire mine de partir en voyage. Ils vont s'enfermer dans leurs palais et trouver un subterfuge. Celui de la couronne va la faire fabriquer, l'autre va prendre un bol quelconque etc...
Seul celui qui doit chercher l'oeuf de la fécondité prend la requête au sérieux, il guette les hirondelles, va fouiller chaque nid. A un moment, il pense avoir trouvé, mais va se tuer en tombant de l'échelle, et tout ce qu'il aura trouvé, c'est de la fiente d'oiseau.
La jeune fille ne se laisse pas duper par les faux cadeaux, et va finalement annoncer qu'elle doit rentrer chez elle, sur la lune. Son père tombe malade, l'empereur lui même se déplace pour lui demander de rester. Il envoie son armée abattre ceux qui viendrait la chercher, mais lorsque les êtres de la lune arrivent, les archers sont comme pétrifiés. Kaguya va donner à son père l'elixir de la vie éternelle. Il dit qu'il préfère mourir si elle s'en va et donne donc l'élixir à l'empereur, qui va avoir la même réaction.
Ce dernier va faire brûler l'élixir au point le plus proche du ciel, le mont Fuji. on dit que la fumée qui s'en échappe parfois est le le reste de cet élixir, et que le nom du mont Fuji viendrait de 不死, "négation de la mort".

De la même époque, 伊勢物語 いせものがたり, les contes d'Ise (la région). On ne connait pas l'auteur, peut être était-ce 在原業平 Ariwara no Narihira. On trouve de ses poèmes dans le livre et l'histoire semble s'inspirer de sa vie. Le texte parle de "ある男", "cet homme", sa vie galante, sa jeunesse, sa mort. Ce qui fait la particularité de cette œuvre c'est que la poésie consistitue ke centre de la narration, la prose enveloppe la poésie, la contextualise (un jour un homme se trouvait à tel endroit...il écrivit...). On revient à la forme du Man Yooshuu qui situe les poèmes. Sauf que là, tout est en kanas.
C'est un 歌物語 うたものがたり. Dans le genre, il y a aussi le dit de l'arbre creux et le dit de la table, traduites par Sieffert, créateur des presses orientalistes de France, pour s'éditer.

5 - (2 décembre 2009)

(prof absente deux fois + un jour férié)

Les contes d'Ise sont composé de 209 petits chapitres avec chacun un poème. Dans le dernier, le héros meurt.
(Elle nous lit rapidement quelques contes, où basiquement le héros essaie de séduire. Elle nous dit qu'au Japon, les critères de beautés étaient différents de chez nous, le visage parfait était rond, même en forme de poire, blanc, avec les dents peintes en noir, mais elle ne peut as expliquer pourquoi. Il est question de volubilis du matin (fleur qui s'ouvre le matin) dans un des poèmes qu'elle lit, "asagao" en japonais. Cette fleur est populaire, on trouve des grandes ventes de Asagao, même actuellement. Elle nous distribue des feuilles du Taketori Monigatari, qu'on va lire et tenter de traduire. Elle sera dépité par notre manque de connaissance des bases de la grammaire japonaise et on aura droit à un petit cours accéléré.)


Je te recopie le texte avec le vocabulaire. La traduction est masqué, à toi de la retrouver.

Conseils de la prof :

- Lire les phrases japonaises à l'envers.
- Bien différencier les fonctions :
Fonctions conclusives (mot avant le "。")
Fonction déterminante
Fonction suspensive connective (le mot se trouve non pas à la fin mais à l'intérieur de l'énoncé formé de plusieurs propositions, et après eux, la phrase continue. Forme "te" pour les verbes "kute" pour les adjectifs et "de", abrévation de "desu" pour les verbes.

意外と現代的な日本最古の主人公

意外 (いがい"en dehors de l'imaginaire", ici "étonnamment")
現代 (げんだい époque moderne) 的な (てきな ancienne façon de transformer en adj)
最古 (さいこ, le plus vieux)
主人公 (しゅじんこう, héros)

Traduction : [color=white]Le héros du monogatari le plus ancien est étonnamment moderne[/color]

竹の中から生まれたかぐや姫
竹 (たけ, bambou)
生まれる (うまれる, naitre)
かぐや姫 (かぐやひめ, princesse kaguya)

Traduction : [color=white]La princesse Kaguya née de l'intérieur d'un bambou.[/color]

昔々, 野山の竹を取ってな道具を作って暮らしている、竹取という翁人があった。

昔々 (むかしむかし, il y a longtemps longtemps, équivalent de il était une fois)
野山 (のやま, champs et montagnes)
取る (とる, prendre -ou couper pour nous français)
色々 (いろいろ, variés)
道具 (どうぐ, outils)
作る (つくる, utiliser)
暮らしている (くらしている, vivre au quotidien)
竹取 (preneur -coupeur- de bambou)
翁 (vieillard)
A noter que celui-ci a ある et pas いる, comme il conviendrait.

Traduction : [color=white]Il était une fois, un vieil homme coupeur de bambous qui vivait en coupant des bambous et en en faisant des outils[/color]

ある日、竹を取りに行った翁は、根本の光る竹の中から三寸くらいの美しい子供を見つけた。

根本 (こんぼん, racine, base)
光る (ひかる, briller)
三寸 (さんすん, sun étant une unité de mesure)
美しい (うつくしい, beau)
見つけた (みつけた, trouver)

Traduction : [color=white]Un jour, il trouva un bel enfant haut de 3 pouces environ à l'intérieur d'un bambou d'où venait de la lumière à la racine.[/color]

翁は子供を妻に育てさせることにする。

育てる (そだてる, élever)
Verbe + ことにする = j'ai décidé de...(très résolu, pour des choses importantes)
行くことにしました = J'ai décidé d'y aller.

Traduction : [color=white]Le vieillard décida d'élever l'enfant avec sa femme.[/color]

その後、翁が竹を取ると、節との間に黄金の入っていることが何度もあり、翁はだんだん豊かになったっていったのである。

節 (ふし, noeud, articulation du bambou)
何度も (なんども, plusieurs fois, plus souvent qu'avec なんどか)
黄金 (or)
だんだん (petit à petit)
豊か (riche)

Traduction : [color=white]Après ça, quand le vieil homme allait couper des bambou, il trouvait souvent de l'or entre les articulations de bambous et de ce fait, il est devenu petit à petit riche.[/color]